Israël “ne veut pas la guerre” mais menace de ramener le Liban à “l’âge de pierre”

“Nous ne voulons pas la guerre (...). Mais nous avons la capacité de ramener le Liban à l’âge de pierre”

Yoav Gallant

Ministre israélien de la Défense

Alors que la tension est à son comble entre Israël et le Hezbollah libanais, le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a averti mercredi 26 juin que l’armée israélienne était capable de ramener le Liban “à l’âge de pierre” en cas de guerre avec la milice pro-Iran, affirmant toutefois que son gouvernement privilégiait une solution diplomatique à la frontière israélo-libanaise.

“Nous ne voulons pas la guerre, mais nous nous préparons à tous les scénarios”, a déclaré Gallant lors de sa visite à Washington, où il a rencontré des responsables américains pour discuter de Gaza et du Liban, rapporte le Times of Israel.

“Le Hezbollah comprend très bien que nous pouvons infliger des dommages massifs au Liban si une guerre est déclenchée.”

Israël, Palestine, Liban. COURRIER INTERNATIONAL
Israël, Palestine, Liban. COURRIER INTERNATIONAL

“La nécessité d’éviter une guerre”

Dans la presse libanaise, ces propos ont été relativisés, certains journaux y voyant une surenchère verbale après le discours belliqueux tenu il y a plus d’une semaine par le chef du Hezbollah.

Pour le quotidien libanais Al-Akhbar, proche du Hezbollah, “tous les responsables américains [rencontrés par Gallant] ont souligné la nécessité d’éviter une guerre entre Israël et le Hezbollah […] tandis que le ministre de la Défense américain, Lloyd Austin, a mis en garde contre une guerre régionale qui aurait des répercussions dévastatrices sur le Moyen-Orient”.

“Les médias regorgent d’analyses sur le fait que la guerre est imminente ou inévitable, mais cela ne repose, à ce stade, sur aucun paramètre objectif”, ajoute Al-Akhbar, selon lequel Israël n’est pas prêt aujourd’hui à s’enliser dans le “bourbier” libanais.

Plus de 350 combattants du Hezbollah déjà tués

Dans la presse israélienne, le relativisme domine aussi. “Aucune considération stratégique ne justifie que nous nous lancions dans une guerre totale”, souligne Eyal Zisser, un expert cité par The Jerusalem Post.

Depuis le début de la guerre à Gaza, l’armée israélienne et le Hezbollah échangent des tirs réguliers mais en respectant une certaine ligne rouge.

“Les deux parties savent que le choix d’une guerre destructrice ne changerait pas fondamentalement la situation et ne donnerait pratiquement aucun résultat”, ajoute Eyal Zisser.

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