Liban: après de nouveaux combats à la frontière avec Israël, le spectre d'un conflit généralisé

De nouveaux combats ont éclaté à la frontière libano-israélienne, entre Israël et le Hezbollah le vendredi 28 juin. Ces derniers jours, des responsables de l’ONU ou des capitales occidentales ont mis en garde contre le risque d’un conflit dévastateur si la guerre à Gaza s’étend au Liban. Le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bou Habib a appelé à faire preuve de « positions de solidarité avec le Liban » et à « intensifier les pressions sur Israël pour qu’il mette fin à son agression militaire ».

Avec notre correspondante à Beyrouth, Laure Stephan

À Beyrouth, si la vie continue, le climat est anxiogène. Le jeune Saadé a toujours vécu à Ain El-Remmaneh, une banlieue au sud de la capitale. Alors que la rhétorique belliqueuse enfle entre le Hezbollah et Israël, il s’inquiète : « Pourvu que rien ne se passe ! Nous ne pouvons plus supporter davantage, ni conflits, ni guerres économiques. S’il y a une guerre, ce sera un grand effondrement pour le Liban. Nous ne voulons pas qu’il y ait la guerre. »

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Assis sur une chaise, à l’ombre du soleil brûlant, Omar est Irakien et les nouvelles le minent : « Nous avons fui une guerre, est-ce pour en retrouver une autre ici ? J’ai peur pour les miens, j’ai des enfants. Les avertissements et les menaces annoncent peut-être une guerre ; des menaces avant une guerre, ça fait peur. »


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