INFO BFMTV. Législatives: le ministère de l'Intérieur pointe "plusieurs risques sécuritaires" pesant sur le scrutin

Les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet vont se dérouler "dans un contexte marqué par plusieurs risques sécuritaires", prévient une note aux préfets du ministère de l'Intérieur datée du mardi 25 juin que BFMTV a pu consulter. L'état de la menace terroriste est directement mis en exergue.

"La menace terroriste reste à un niveau très élevé, le contexte international pourrait donner lieu à des actions de déstabilisation ciblées, notamment sur le plan cyber ou en matière de manipulation de l'information sur les réseaux sociaux", est-il écrit dans ce document destiné aux préfectures.

Avant les élections européennes, le ministre français délégué à l'Europe, Jean-Noël Barrot, avait dénoncé en avril des "manœuvres coordonnées et délibérées pour perturber le débat public et interférer dans la campagne" de la part de la Russie, via des opérations de désinformation.

Des manifestations "potentiellement violentes"

Par ailleurs, le ministère souligne que "l'approche des JO fait peser une tension sur la disponibilité des forces dans certains départements, notamment ceux concernés par le passage de la flamme olympique".

La note détaille plusieurs points auxquels les autorités doivent être attentives. Parmi eux, la possibilité de "manifestations potentiellement violentes" en marge de réunions électorales, "des actions ciblées visant les opérations de préparation du scrutin" et "la manipulation de l'information".

Cette "manipulation" "cherche avant tout à altérer l'information diffusée lors de la campagne électorale et entacher d'insincérité le débat démocratique", avertit le ministère de l'Intérieur.

"De possibles troubles à l'ordre public"

Sur CNews mardi, Gérald Darmanin a évoqué "des notes du service de renseignement" relatant "de possibles troubles à l'ordre public le 30 juin et plus certainement le 7 juillet, le jour du second tour".

Le ministre de l'Intérieur a expliqué "se préparer" pour ces deux journées d'élections avec des policiers et gendarmes "en nombre" afin que "les Français puissent voter librement et que chacun accepte les résultats". Gérald Darmanin a mentionné des quartiers et villes "particulièrement connus pour être des foyers d'ultra-gauche ou d'ultra-droite".

Selon nos informations, des risques sécuritaires sont particulièrement identifiés pour la période qui va suivre le second tour. En cas de victoire du Rassemblement national le 7 juillet, les services de renseignement anticipent déjà des actions coordonnées de l'ultra-gauche et des risques de débordements dans certains quartiers sensibles.

Article original publié sur BFMTV.com