Inde : un scrutin à fort enjeu pour des musulmans qui peinent à peser en politique

Les élections générales en Inde, qui débutent le 19 avril, pourraient avoir des conséquences importantes pour les quelque 200 millions de musulmans qui craignent les projets de réforme du BJP de Narendra Modi. Cette minorité religieuse a toujours eu du mal à faire entendre sa voix dans les urnes. Alors, est-ce que 2024 va changer la donne ?

Ils sont près de 200 millions, mais leurs voix ne comptent presque pas. C'est l'un des grands paradoxes politiques en Inde : les musulmans ont beau représenter la plus importante minorité du pays, ils peinent à peser sur les élections générales.

Est-ce que cette fois-ci tout va changer ? Le scrutin de 2024, qui va durer du 19 avril au 1er juin, pourrait être pour eux l'occasion d'essayer de faire une différence. Face à la perspective d'un troisième mandat pour Narendra Modi, dont la politique très prohindou a été perçue comme discriminatoire envers les musulmans, "on observe que la communauté musulmane vote de manière de plus en plus unifiée contre les candidats du Bharatiya Janata party (BJP - parti de Narendra Modi)", note Feyaad Allie, spécialiste du comportement politique des minorités en Inde dans une étude sur le vote des musulmans publiée par le Carnegie Endowment for International Peace, un cercle de réflexion nord-américain.

De mal en pis ?

"Jusqu'à présent, cette minorité a surtout dû faire face à une poussée de violence à son égard. Dorénavant, elle craint qu'en cas de troisième mandat, le BJP va remettre en cause leurs droits, voire même leur citoyenneté", souligne Indrajit Roy.


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