Gard: 13 personnes en garde à vue plusieurs mois après un double meurtre

Treize personnes ont été placées ce mardi 30 avril en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur un double meurtre commis fin octobre à Pont-Saint-Esprit (Gard) à l'issue d'une opération qui a mobilisé 240 gendarmes, a indiqué le parquet de Nîmes.

Deux personnes avaient été tuées par balles et deux autres blessées grièvement dans la nuit du 28 au 29 octobre devant la terrasse d'un café de cette ville située dans la vallée du Rhône, avait à l'époque indiqué la procureure de Nîmes, Cécile Gensac.

"Les deux personnes décédées étaient âgées de 24 et 25 ans. L'une d'elles était connue de la justice pour des faits d'infraction à la législation sur les stupéfiants et de proxénétisme. La seconde était inconnue des services de la justice. Les tirs provenaient d'un groupe d'individus cagoulés, ayant fait feu directement sur les personnes présentes" avant de repartir "à bord d'un véhicule", avait-elle ajouté.

Six mois après les faits, les enquêteurs de la section de recherches de Nîmes "ont procédé à plusieurs interpellations" mardi matin, a indiqué Cécile Gensac dans un communiqué.

"Treize personnes ont été placées en garde à vue et devront s'expliquer sur les infractions de meurtre en bande organisée, tentative de meurtre en bande organisée, port, transport, détention d'armes de catégorie A et B, dégradation en bande organisée d'un bien par moyen dangereux pour les personnes ainsi que participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime", a-t-elle détaillé.

240 gendarmes et le GIGN mobilisés

La magistrate ne précise pas où se sont produites les interpellations mais indique que "240 militaires de la gendarmerie ont été mobilisés (...), notamment les gendarmes du groupement de gendarmerie du Gard, du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, du Rhône, la force d'intervention du GIGN, deux antennes du GIGN, deux pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie, ainsi que quatre équipes cynophiles".

Dans son communiqué, la procureure explique aussi que ces gardes à vue "peuvent durer quatre jours s'agissant d'infractions entre lien avec la criminalité organisée" et que "le magistrat instructeur et la substitut du procureur référente 'criminalité organisée' étaient présents sur les lieux".

Article original publié sur BFMTV.com