Géorgie: un projet de loi controversé sur les «agents de l'étranger» crée des remous

Comme en mars 2023, les Géorgiens sont à nouveau dans la rue contre un projet de loi sur la « transparence » et « l’enregistrement des agents étrangers ». Ce projet est qualifié de « loi russe » par ses détracteurs. Pourquoi le gouvernement tente-t-il à nouveau de faire adopter ce projet de loi controversé, rejeté il y a un peu plus d’un an ?

De notre correspondant à Tbilissi,

Le fait que le gouvernement tente de faire adopter de nouveau ce projet de loi, quasi en l’état et alors que l’humeur de la population n’a pas changé, montre l’importance que ce texte revêt pour lui.

Cette loi consiste à obliger les organisations de la société civile et les médias à se déclarer « agent de l’étranger » dès lors que leur budget dépend à plus de 20 % de financements étrangers. Autrement dit, l’intention est de faire en sorte que le pays rompe avec l’Occident – les Européens et les Américains étant les seuls à soutenir la société civile géorgienne.

Les opposants à ce texte, qui étaient des milliers dans la rue ce lundi soir, évoquent, eux, une « loi russe ». L’adoption du texte pourrait entraîner, à la fin de l’année, le refus du Conseil européen d’ouvrir les négociations avec la Géorgie quant à son adhésion à l’UE. C’est en tout cas ce que laissent entendre depuis plusieurs jours de nombreux responsables européens. La Géorgie avait obtenu le statut de « pays candidat » en décembre 2023.

On ne comprend pas pourquoi le gouvernement le veut tant, alors que 85 % des Géorgiens assurent vouloir que leur pays rejoigne l’Union européenne. Seule la Russie bénéficie de l’adoption de ce texte.


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