«Frontiérisation» instituée en Géorgie: la Russie condamnée par la CEDH

Ce mardi 9 avril, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné la Russie pour le processus de « frontiérisation » mis en place en Géorgie, notamment en Abkhazie et Ossétie du Sud, depuis le conflit armé de 2008.

Débuté en 2009, Ce processus de « frontiérisation » empêche la population de « franchir librement les lignes de démarcation administrative entre le territoire contrôlé par la Géorgie et les régions géorgiennes séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud soutenues par la Russie », rappelle la CEDH, qui siège à Strasbourg. Moscou avait envahi les deux régions en 2008, aujourd'hui reconnues comme des États indépendants par la Russie et qui se trouvent donc hors du contrôle du gouvernement géorgien. Les autorités russes y ont établi des bases militaires et mis en place des barrières physiques pour empêcher la population de franchir librement la ligne de démarcation administrative.

Périlleux trajets

Le gouvernement géorgien alléguait ainsi que des personnes avaient été tuées ou arrêtées en tentant d'entrer ou de sortir d'Abkhazie ou d'Ossétie du Sud, pour avoir « franchi illégalement » les lignes de démarcation administrative. D'autres personnes ont été privées de leurs terres agricoles, des familles ont été séparées et des enfants ont été contraints de choisir entre suivre leur scolarité en russe ou entreprendre de longs et périlleux trajets vers le territoire contrôlé par la Géorgie pour aller à l'école.


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