Européennes: Glucksmann et Bardella s'écharpent sur la Russie lors du dernier débat

Manon Aubry, Valérie Hayer, Raphaël Glucksmann et Jordan Bardella, avant de prendre part à un débat sur France 2, à Aubervilliers, le 4 juin 2024 (STEPHANE DE SAKUTIN)
Manon Aubry, Valérie Hayer, Raphaël Glucksmann et Jordan Bardella, avant de prendre part à un débat sur France 2, à Aubervilliers, le 4 juin 2024 (STEPHANE DE SAKUTIN)

"Parti de la capitulation", "petit télégraphiste du Kremlin", "bataille de sacs à main" : Raphaël Glucksmann et Jordan Bardella se sont livrés à une vive passe d'armes autour de la Russie mardi lors du dernier débat télévisé des européennes.

"Vous êtes pour que l’Union européenne finance la machine de guerre de Poutine à hauteur d'un milliard d’euros par jour", a lancé la tête de liste PS/Place publique à son rival du Rassemblement national, hostile à des sanctions énergétiques contre la Russie.

"Je ne suis pas pour que la France devienne une cobelligérante (...) La guerre c’est du sérieux !", a répliqué sur France 2 et France inter Jordan Bardella, en référence aux livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine.

Raphaël Glucksmann a alors accusé le RN d'avoir "applaudi" à l'annexion de la Crimée par la Russie et l'eurodéputé Bardella de ne pas avoir voté une résolution condamnant la milice russe Wagner "qui s'en prenait à nos soldats" en Afrique.

Le président du rassemblement national lui a reproché en retour d"'hurler sur un sujet qui mérite un peu plus de hauteur que cette espace de bataille de sac à mains".

"C’est la divergence fondamentale entre le parti de la défaite et de la capitulation face à Vladimir Poutine que vous incarnez et le parti de la résistance que j’incarne moi", a martelé le candidat de gauche.

"Vous ne résistez pas du tout, votre groupe est corrompu et financé par le Qatar", lui a alors lancé le candidat RN en référence à une enquête visant l'ancienne vice-présidente socialiste du Parlement européen Eva Keili.

"Vous avez sur votre liste le petit télégraphiste du Kremlin", l'eurodéputé Thierry Mariani, connu pour ses positions pro-Kremlin, "vous osez me parler d’ingérence", a riposté Raphaël Glucksmann.

A cinq jours des européennes, il s'agissait du dernier débat  entre les huit favoris au scrutin. Les candidats ont longuement débattu des politiques migratoires au sein de l'Union européenne, Jordan Bardella qualifiant plusieurs autres têtes de liste d'"immigrationnistes" et se faisant taxer en retour de "fasciste" par l'écologiste Marie Toussaint.

vl/sde/dlm