Législatives 2024 : Guillaume Bigot, candidat RN à Belfort, coincé sur sa connaissance du territoire

Parachuté dans le Territoire de Belfort, l’ancien éditorialiste de Cnews n’a pas réussi à citer 10 communes de la circonscription dans laquelle il fait campagne.

Guillaume Bigot, candidat RN à Belfort pour les législatives, le 19 juin 2024.
Capture écran France 3 Guillaume Bigot, candidat RN à Belfort pour les législatives, le 19 juin 2024.

POLITIQUE - Mauvais atterrissage. Parachuté dans le Territoire de Belfort pour les législatives, l’ancien éditorialiste sur CNews et candidat Rassemblement national Guillaume Bigot a été épinglé par ses adversaires sur sa méconnaissance de sa circonscription ce mercredi 19 juin, lors d’un débat organisé par France 3.

Législatives 2024 : Guillaume Bigot, chroniqueur sur CNews, parachuté par le RN à Belfort

Les échanges sont disponibles sur la chaîne YouTube de France 3, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Sont présents sur le plateau Guillaume Bigot donc, mais aussi Florian Chauche (député LFI sortant pour le Nouveau front populaire), Dider Vallverdu (Les Républicains), ainsi que Josée Martinez (Modem pour Ensemble, la majorité présidentielle). Tous sont candidats pour la seconde circonscription du département.

Dès le début de l’émission, Guillaume Bigot vante son engagement en 2002 dans la campagne présidentielle de Jean-Pierre Chevènement, né à Belfort et longtemps député de la circonscription. Josée Martinez a alors attaqué l’ex-chroniqueur à partir de la 13e minute : « Une petite remarque pour Guillaume Bigot qui cite Jean-Pierre Chevènement, alors je comprends parce que c’est peut-être le seul petit lien ténu que vous avez avec Belfort. Mais force est de constater que vous être au RN et que vous êtes bien, bien loin du chevènementisme. »

Bigot « très à l’aise » avec le parachutage

Après ce tacle, Didier Vallverdu a enchaîné : « Il n’est pas loin que du chevènementisme, il est aussi loin de Paris on va quand même le rappeler. » Une critique du parachutage, terme péjoratif qui consiste à envoyer un candidat dans un territoire dans lequel il a très peu voire aucune accroche locale.

« Moi je veux bien qu’on parle du parachutage, je n’ai aucun problème avec ça je suis très à l’aise, assure alors Guillaume Bigot. Moi j’ai choisi volontairement le Territoire de Belfort, je crois que vous n’êtes vous-même pas issu du Territoire de Belfort, on peut représenter le Territoire de Belfort sans... »

Didier Vallverdu le coupe : « J’y vis depuis 27 ans monsieur, je n’y suis pas arrivé il y a une semaine, je ne l’ai pas découvert tout à fait par hasard. » Le candidat RN tente alors de se justifier, affirmant qu’il ne se serait « jamais présenté à des élections locales » et qu’« il s’agit de représenter 1/577e de la souveraineté nationale, de représenter des Terrifortains et Terrifortaines qui sont pour beaucoup issus d’ailleurs, pas nécessairement natifs ».

Le député insoumis Florian Chauche, élu d’une courte tête en 2022 face à la candidate RN, réplique à son tour et lui demande s’il connaît au moins dix communes de la 2e circonscription dans laquelle il fait campagne. « Je ne suis pas dans un interrogatoire », balaie Guillaume Bigot. Le journaliste-présentateur insiste à son tour pour qu’il réponde à la question.

L’ex-éditorialiste de CNews refuse. « Je ne suis pas là pour répondre à un interrogatoire. On m’a posé la question de savoir où je voulais être candidat, j’aurais pu être candidat dans une circonscription plus facile à gagner, j’ai voulu aller là parce que le Territoire de Belfort me paraît résumer toutes les problématiques françaises », explique-t-il, citant l’entreprise Alstom et... encore une fois l’ancien ministre de François Mitterrand, Jean-Pierre Chevènement.

Ces propos ont provoqué des chahuts sur le plateau, chacun coupant la parole de l’autre pour mieux acculer Guillaume Bigot. Le présentateur a demandé la fin de la séquence, non sans que le candidat RN promette : « Si je suis élu député du Territoire de Belfort, ce qui est loin encore d’être le cas, moi je serai au milieu de la circonscription, j’habiterai dans la circonscription. » Ses adversaires ont rigolé.

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