Européennes: en Allemagne, la tête de liste de l'AFD interdite de meetings électoraux

Maximilian Krah, tête de liste controversée du parti d'extrême droite allemand AfD pour les élections européennes, vient d'être sanctionné par sa formation politique pour une série de polémiques. Il est désormais interdit de meetings et d'événements de campagne. Selon un porte-parole de l'AfD, cette interdiction s'applique non seulement aux événements électoraux mais aussi aux événements publics du parti.

Cette décision fait suite à l'annonce mardi 21 mai par le Rassemblement national (RN) de mettre fin à son partenariat historique au Parlement européen avec l'AfD: les deux partis ne siégeront plus ensemble. Cette décision a été prise à la suite d'une série de controverses ayant touché l'AfD ces derniers mois.

Devenu une source d'embarras pour son parti

Le dernier incident en date impliquant cet eurodéputé âgé de 47 ans remonte au week-end dernier: dans un entretien au quotidien italien La Repubblica, Maximilian Krah avait estimé qu'un SS "n'est pas automatiquement criminel".

Depuis plusieurs semaines, l'élu d'extrême droite est devenu une source d'embarras pour son parti qui l'avait pourtant désigné il y a environ un an, à une large majorité, comme tête de liste aux élections européennes du 9 juin.

Maximilian Krah est notamment visé par une enquête préliminaire pour soupçons de financements russe et chinois. Un de ses assistants au Parlement européen, Jian Guo, se voit par ailleurs reprocher par le parquet fédéral d'avoir espionné pour le compte de Pékin au coeur même de l'institution. Il a été arrêté fin avril.

À la suite de ces nombreuses polémiques, l'AfD est désormais créditée d'environ 15% d'intentions de vote aux élections européennes, reléguée à la deuxième ou troisième position.

Article original publié sur BFMTV.com