Des dizaines milliers de Français dans la rue pour dire “non” à l’extrême droite

“La perspective de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite de Marine Le Pen en France a fait descendre des dizaines de milliers de personnes dans la rue ce samedi”, constate El País.

“Les manifestations, organisées à l’appel de syndicats et d’associations de gauche, ont eu lieu dans tout le pays, en pleine tempête politique” provoquée par la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections anticipées par Emmanuel Macron, au soir de la débâcle de son parti aux élections européennes, ajoute le quotidien madrilène.

Selon les syndicats, 640 000 personnes ont défilé à travers la France – un nombre ramené à 250 000 par le ministère de l’Intérieur. Quelque 21 000 policiers et gendarmes avaient été déployés sur tout le territoire pour prévenir les risques de débordements. Mais à de rares exceptions près, les défilés se sont déroulés dans le calme.

“À Paris, des manifestants ont déclenché un petit incendie à l’arrivée de policiers antiémeute”, rapporte le Washington Post. “À Marseille, ils ont bloqué les routes et les voies ferrées”. Et à Nantes, “ils portaient des masques et des lunettes de protection au milieu des gaz lacrymogènes de la police”.

“Et dans tout le pays, ils ont brandi des pancartes qualifiant Le Pen et son parti de dangereux”, souligne le quotidien américain. À Paris, le correspondant du quotidien espagnol conservateur ABC a relevé des messages adressés au patron du Rassemblement national (RN) “allant des insultes grossières aux menaces les plus graves”, comme “Jordan Bardella, tu es mort” ou “Bardella, ton existence justifie le droit à l’avortement”.

Mais ce qu’il retient surtout de la manifestation parisienne, c’est sa composition très “hétéroclite”, mêlant “associations humanitaires contre le racisme, militants des droits humains, collectifs gays, syndicalistes réformistes et syndicalistes moins réformistes, associations pro Hamas, et militants de divers partis réclamant une ‘union’ à laquelle LFI, le PS, le PCF et les Verts ne sont parvenus que pour se répartir les circonscriptions”.

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