Crise démocratique et boulimie des normes

François-Xavier Bellamy a présenté mardi son programme pour les élections européennes.  - Credit:Jacques Witt/SIPA
François-Xavier Bellamy a présenté mardi son programme pour les élections européennes. - Credit:Jacques Witt/SIPA

« La moitié du corps électoral ne vote plus. Une très grande partie de la jeunesse s'abstient, quelles que soient ses origines ou sa classe sociale. Ce phénomène va, hélas, s'aggraver à mesure que les retraités actuels, qui survotent par rapport aux autres citoyens, disparaîtront. » L'historien Pierre Vermeren dresse un constat lucide sur la crise politique qui taraude la France depuis… quarante ans. Tout est dit en termes simples dans cet entretien remarquable réalisé par notre confrère Samuel Dufay. À moins d'un mois des élections européennes – une non-campagne qui ne franchit pas le mur du son –, cet entretien enrichit la couverture de notre hebdomadaire, cette semaine consacrée à la crise démocratique. Pas seulement française, mais très française.

LE CHOC DES PROMESSES. Les têtes de liste aux européennes promettent un « choc de simplification » mais n'ont cessé de voter, depuis cinq ans au Parlement européen, des textes toujours plus lourds pour les entreprises. François-Xavier Bellamy, qui a présenté son programme mardi soir, se fait le champion de cette simplification des normes. Il assure que le PPE va pousser la Commission à prendre en compte « un test PME » dès l'élaboration des textes réglementaires lors de la prochaine mandature. Le candidat des LR et son parti européen, le PPE, promettent que, « pour une règle créée, deux seront supprimées ». Jean-Claude Juncker, le précédent président de la Commission européenne, s'y était essayé avec Refit [...] Lire la suite