Immunité collective, chloroquine, aérosol... Le petit lexique du coronavirus
Le nouveau coronavirus fait désormais entièrement partie de nos vies. Si le sujet est de toutes les discussions et de tous les JT, une partie du vocabulaire utilisé reste parfois opaque. Ce lexique vous aidera à y voir plus clair.
Asymptomatique
Une forme asymptomatique du virus signifie que le virus est présent dans l’organisme mais que la personne n’a développé aucun signe clinique. Une personne asymptomatique n’a donc aucun symptôme, mais elle peut tout de même transmettre la maladie.
Aérosol
Il s’agit de minuscules particules en suspension dans l’air. Une étude des Centres de contrôle et de prévention des maladies de l'université de Californie et de Princeton montre que la transmission du Covid-19 par aérosol “est plausible”.
Dans le cas du coronavirus, il s’agit d’aérosol “générés directement par l'expiration des patients", comme le précise Harvey Fineberg, président du comité sur les maladies infectieuses émergentes au sein des Académies américaines des sciences.
Chloroquine
C’est une molécule utilisée dans des médicaments contre le paludisme ou pour soigner certaines maladies auto-immunes. L’hydroxychloroquine en est un dérivé. Ces deux molécules sont testées dans plusieurs hôpitaux pour tenter de lutter contre le nouveau coronavirus.
À LIRE AUSSI >> Coronavirus : Hydroxychloroquine et chloroquine, quelles différences ?
Cluster
Cet anglicisme signifie en musique “une combinaison d’au moins 3 notes”. Par extension, ce mot fait référence à un regroupement de personnes. Dans le cadre d’une épidémie, il s’agit d’un foyer de contagion.
À LIRE AUSSI >> Coronavirus : pourquoi parle-t-on de "cluster" ?
Comorbidité
Ce terme désigne les maladies ou troubles qui accompagnent une maladie initiale. Dans le cadre du nouveau coronavirus, il s’agit des troubles de santé que présente déjà un patient et qui augmentent les risques de développer une forme grave de Covid-19.
Dans ce cas, les principales comorbidités sont : l’insuffisance rénale, l’insuffisance cardiaque, l’hypertension artérielle, les antécédents cardiovasculaires, le diabète, un déficit immunitaire et les cancers.
#Covid19 Santé publique France associe 90% des décès à au moins une #comorbidité et fournit une analyse détaillée des cas graves admis en #réanimation, soit 1325 patients durant la 2e quinzaine de mars, dont 38 soignants @santeprevention @thomaqu https://t.co/NJQSaDfCyT pic.twitter.com/6tcdEFM593
— HOSPIMEDIA (@HOSPIMEDIA) April 3, 2020
Continuité pédagogique
Cette expression, chère au ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, signifie le maintien du lien entre les élèves et les professeurs, alors même que les écoles sont fermées.
Coronavirus
Ce terme regroupe tous les virus de la famille des Coronaviridae, qui tiennent leur nom de leur forme en couronne. Ils sont responsables d’infections respiratoires et digestives chez l’Homme comme chez l’animal, allant du simple rhume au syndrome respiratoire aigu sévère en passant par le Covid-19.
Covid-19 et SARS-Cov-2
Le Covid-19 est la maladie provoquée chez l’homme par le SARS-Cov-2, qui est donc le virus en lui-même.
Donc, définitivement, "LE" SARS-CoV-19 est le virus de "LA" COVID-19, la maladie.
— Dominique Dupagne (@DDupagne) March 27, 2020
Charge virale
La quantité de virus mesurée dans un volume, généralement un liquide comme le sang ou la salive.
Deuxième vague
Dans le cadre du coronavirus, il s’agit d’un retour en force de l’épidémie. En l’absence d’un vaccin et d’une immunité collective - lorsqu’au moins 60 à 70% de la population est immunisé - une deuxième vague n’est pas à exclure.
Dose infectieuse
Il s’agit de la quantité de virus nécessaire pour qu’il se développe et provoque une maladie. La dose infectieuse du Covid-19 n’est pour l’instant pas connue, mais elle semble être “relativement faible” selon le Willem Van Schaik, professeur de microbiologie et d'infectiologie à l'Université de Birmingham.
Dyspnée
Il s’agit d’une gêne respiratoire, une difficulté à inspirer et expirer. C’est l’un des symptômes possibles du nouveau coronavirus.
Immunité collective
Aussi appelée immunité grégaire, c’est le phénomène par lequel une épidémie est enrayée lorsqu’elle s’est d’abord largement propagée dans une population lui permettant de développer des anticorps, et donc d’être immunisée. C’est la stratégie qui a été un temps choisie par le Royaume-Uni et les Pays-Bas, avant qu’ils ne changent d’avis. La Suède poursuit, pour le moment, dans cette direction.
#Coronavirus :
La #Suède qui jusqu'à présent avait joué à la roulette russe en laissant ses écoles, ses bars et restaurants ouverts, pariant sur "l'immunité collective", s'apprête à tout fermer.
Son premier ministre craint « des milliers de morts »https://t.co/BbWsdcRyH0— François Beaudonnet (@beaudonnet) April 5, 2020
Incubation
Il s’agit de la période entre la contagion au virus et le développement des premiers symptômes. Pour le Covid-19, le délais d’incubation est “de 3 à 5 jours en général”, même s’il peut s’étendre à 14 jours dans certains cas, précise le site du ministère de la Santé.
Masques anti-projection
Plus connus sous le nom de “masques chirurgicaux”, ils permettent à celui qui les portent de ne pas projeter de sécrétion ou de salive, comme leur nom l’indique.
Masques de protection respiratoire individuelle
Ceux-là sont connus depuis le début de la crise comme les masques “FFP2”. Non seulement permettent-ils d’éviter d’émettre des projections, mais ils offrent aussi une protection contre les projections des autres - et donc potentiellement contre les agents infectieux. Leur durée d’efficacité varie en trois et huit heures.
Orage de cytokine
La production en très grande quantité des cytokines, “les molécules qui attirent les cellules immunitaires”, au point, dans certains cas, de détruire les tissus et de devenir mortelle, comme le décrit Morgane Bomsel, immunologiste et directrice de recherche au CNRS, dans 20 Minutes. C’est l’une des pistes à l’étude pour expliquer la dégradation brutale de l’état de certains patients.
Pandémie
C’est l’apparition d’un nouveau virus qui se répand sur une zone géographique très large, à l’échelle mondiale selon l’OMS. Le Covid-19 a été officiellement déclaré pandémie le 11 mars, lorsqu’il a dépassé la barre des 100 pays touchés.
Taux de létalité
Il s’agit du rapport entre le nombre de personnes infectées par un certain virus et le nombre de personnes qui en meurent. Pour le nouveau coronavirus, ce taux varie énormément d’un pays à l’autre.
À LIRE AUSSI >> Coronavirus : pourquoi la mortalité est-elle si élevée en Italie ?
De nombreux critères expliquent ces disparités, mais l’un d’eux est purement mécanique, puisque les pays ont des politiques de dépistages bien différentes. Par endroits, les dépistages sont massifs, les chiffres des personnes atteintes du virus sont donc plus élevés, ce qui fait logiquement baisser le taux de létalité. À l’inverse, certains ne dépistent que les cas graves, le nombre de cas officiels est donc probablement sous-estimé, faisant grimper le taux de létalité.
Taux de reproduction
Le nombre de personnes contaminées par un même cas. Pour le nouveau Covid-19, il n’est pas encore défini avec certitude, mais le “taux de reproduction initial de l’épidémie était de l’ordre de 2,5”, selon une étude menée par l'université de Montpellier.
Zoonose
Ce terme désigne une maladie qui trouve son origine dans la faune. C’est notamment le cas du Covid-19. Selon les scientifiques, des nouvelles zoonoses vont continuer à se multiplier en raison des activités humaines et de leur impact sur les écosystèmes.
TOUT SAVOIR SUR LE CORONAVIRUS
>> Pourquoi la mortalité est-elle si élevée en Italie ?
>> Quels sont les traitements actuellement à l'étude ?
>> Sans imprimante, faut-il recopier l'attestation en entier ?
>> Pour qui le Covid-19 est-il dangereux ?
>> La carte interactive pour suivre l'évolution du Covid-19 dans le monde
Ce contenu peut également vous intéresser :