Attentats des années 1990 en Argentine: l'Iran et le Hezbollah de nouveau sur le banc des accusés

Les deux attentats les plus sanglants qu’ait connu l’Argentine sont de nouveau sous les feux de l'actualité, trenet ans après les faits. La chambre fédérale de cassation pénale a estimé que l’Iran avait bien commandité les attentats qui ont visé l’ambassade d’Israël et la mutuelle israélienne AMIA dans les années 1990. Des attentats exécutés par des hommes du groupe armé chiite libanais Hezbollah, selon les juges.

Pour la communauté juive d’Argentine, il s’agit d’une décision historique, rapporte notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience.

Le 17 mars 1992, une camionnette remplie d’explosifs conduite par un kamikaze percute l’ambassade d’Israël à Buenos Aires et pulvérise l’école maternelle mitoyenne. Bilan, 29 morts et 242 blessés. Deux ans plus tard, le 18 juillet 1994, c’est l’AMIA, l’Association mutuelle israélite argentine qui est visée par une attaque à la voiture piégée. Quatre-vingt-cinq personnes sont tuées et 230 blessées. La communauté juive d'Argentine est la plus importante d'Amérique latine, avec plus de 250.000 membres.

Le jugement de la Chambre fédérale de cassation pénale désigne le mouvement chiite Hezbollah comme auteur de l'attentat, déclare l'Iran « État terroriste » et qualifie l'attentat contre l'AMIA de « crime contre l'humanité », selon le texte, cité dans la presse. Il « ouvre la possibilité d'une plainte auprès de la Cour pénale internationale car il a été clairement établi que l'État iranien est un État terroriste », a déclaré Jorge Knoblovitz, président de la délégation des associations israélites argentines.

Un attentat jamais revendiqué ni élucidé


Lire la suite sur RFI