Mort de Matisse à Châteauroux: pourquoi la mère du suspect est aussi mise en examen
Après les coups de couteau, des gifles. Un peu plus de 48 heures après la mort de Matisse, 16 ans, poignardé à Châteauroux (Indre), un adolescent afghan de 15 ans a été mis en examen pour meurtre et incarcéré tard ce lundi 29 avril, a annoncé la procureure de la République Céline Visiedo.
Sa mère, qui avait été interpellée le jour des faits, le samedi 27 avril, a également été mis en examen, pour violences n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail sur personne vulnérable.
Car, selon les premiers éléments de l'enquête, cette femme de 37 ans, elle aussi afghane en situation régulière, a donné plusieurs gifles à Matisse, alors que celui-ci avait déjà été poignardé quelques instants plus tôt.
D'après son avocate à BFMTV, elle a reconnu avoir donné des coups à la victime, même si ses déclarations sont confuses. "Les circonstances du drame se sont passées tellement rapidement qu'elle a du mal à retracer le fil des événements", a précisé Me Nathalie Gomot-Pinard.
Son fils incarcéré
Son fils a expliqué avoir été frappé par Matisse lors d'une altercation. "Il a expliqué que pris par la colère, il s'est rendu dans son immeuble pour se saisir d'une lame de couteau, et a assené plusieurs coups de couteau à la victime avant de s’enfuir", détaille la procureure.
"Mon frère n'a pas supporté d'avoir reçu des coups donnés par Matisse. Il a saigné du nez et cela l’a rendu fou", racontait le frère du suspect auprès de nos confrères du Parisien. Mis en examen pour meurtre, l'adolescent de 15 ans a été incarcéré.
Conformément aux réquisitions du parquet, sa mère a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortir du département de l’Indre et interdiction d'entrer en relation avec son fils.
"Les investigations vont se poursuivent sous l'égide du juge d’instruction afin de clarifier l’origine de la rixe et la personnalité de l’auteur", explique la procureure.
La préfecture de l'Indre a lancé un appel "au calme et à la dignité". Sur RTL, le père de Matisse a lui aussi appelé à "ne pas partir dans la haine et la violence".
"Faites attention à tous les bords, de droite ou d'ailleurs, qui s'approprient ce genre de choses. On va faire les choses en mémoire de notre fils, qui était un vrai gentil, donc on va rester dans la gentillesse et puis ne pas partir dans la haine ni la violence. Pour Matou, qui était un vrai gentil, soyez pareil", a-t-il déclaré.