Agression de Samara à Montpellier : ce que dit l’enquête administrative, un mois après les faits

La ministre de l’Education Nicole Belloubet avait annoncé une enquête administrative suite à l’agression de la jeune Samara, 13 ans, devant son collège.
LUDOVIC MARIN / AFP La ministre de l’Education Nicole Belloubet avait annoncé une enquête administrative suite à l’agression de la jeune Samara, 13 ans, devant son collège.

FAITS DIVERS - Un mois après l’agression de la jeune Samara, 13 ans, violemment frappée devant son collège de Montpellier par d’autres élèves, le ministère de l’Éducation rend sa copie. Une enquête administrative, sous forme de « mission flash », a été menée dans l’établissement depuis le 5 avril, soit trois jours après l’agression de l’adolescente.

Agression de Samara à Montpellier : comment va travailler la « mission flash » de Nicole Belloubet

Dans une synthèse publiée ce mardi 30 avril, le ministère de l’Éducation indique tout d’abord que l’enquête n’a pas relevé de « situation de harcèlement scolaire » à l’encontre de la jeune fille. Plus encore, « la mission n’a relevé aucun manquement fautif de la part du personnel de l’établissement », indique le ministère.

L’enquête fait « le constat de signaux d’alerte qui, agrégés, font l’évidence d’un mal-être croissant de Samara ». « Ces signaux, épisodiques depuis la fin de l’année dernière, sont allés en s’accélérant depuis le début du mois de mars et ont conduit à un suivi de l’élève resserré par la vie scolaire », selon ces conclusions publiées après trois semaines d’enquête.

Comme vous pouvez l’entendre dans l’extrait ci-dessous, ce mardi matin sur France Inter, la ministre de l’Éducation Nicole Belloubet, a rapporté les premières conclusions de cette enquête, déclarant que le collège où était scolarisée Samara n’a pas fait preuve de négligence.

La mère de Samara « très choquée » par la ministre

« Entendre dire qu’il n’y a aucune défaillance de la part du collège, pour la mère de Samara, c’est insupportable », a réagi auprès de l’AFP l’avocat de la mère de l’adolescente, Me Marc Gallix, dénonçant une « forme de corporatisme des enseignants ».

« La petite Samara faisait l’objet d’un harcèlement », a-t-il insisté. La mère de la jeune fille est « très choquée » par les propos de Nicole Belloubet, « elle a l’impression que c’est une forme de trahison », a-t-il ajouté, affirmant que Samara n’a pas été entendue dans l’enquête administrative du ministère.

L’adolescente a été agressée le 2 avril devant son collège de Montpellier par plusieurs élèves. L’agression a été violente au point de la plonger dans le coma pendant plus d’une journée. Sa mère a mis en cause le manque de réactivité du collège, provoquant la colère et une grève des enseignants qui se jugeaient par ailleurs insuffisamment soutenus par la ministre.

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