Yahoo Actualités Budget : Bruno Le Maire dégaine les courriers pour rappeler aux oppositions leurs demandes de dépenses
POLITIQUE - Le théâtre parlementaire peut parfois emprunter aux arts scénographiques. La preuve avec Bruno Le Maire, qui n’est pas venu les mains vides à l’Assemblée nationale pour discuter finances publiques. Le ministre de l’Économie participait, ce lundi 29 avril, au débat sur le budget dans l’idée de « tendre la main à tous les parlementaires de l’opposition qui souhaitent rétablir les finances publiques ». L’occasion aussi, pour le ministre, de régler des comptes.
Quelques minutes après le début de sa prise de parole, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, le locataire de Bercy a brandi, à la tribune de l’hémicycle, un épais classeur rouge contenant « 2 500 courriers ». Tous émanent de « tous les partis confondus, exigeant de ma part plus de dépenses publiques dans tous les domaines pour une durée toujours plus longue » a-t-il expliqué, assurant que certains parlementaires l’accusaient même de verser dans la « pingrerie ». Auprès du Parisien, un membre de son cabinet avait vendu la mèche : « On a les courriers de tous ceux qui, dans l’opposition, nous demandaient plus d’argent pour aider les Français ou les entreprises pendant les crises du Covid, de l’énergie ou de l’inflation… ».
La « mémoire courte »
Avant le dérapage du déficit, Bruno Le Maire assure n’avoir « jamais » vu « autant de parlementaires soucieux de la dette publique et de l’équilibre de nos finances ». « À un excès d’indifférence sur les finances publiques a succédé un excès d’alarmisme. L’un comme l’autre sont néfastes pour notre pays » a taclé le ministre devant la cinquantaine d’élus présents.
Il a aussi dénoncé ceux qui ont « la mémoire courte », et ont oublié « les heures difficiles » du Covid ou de la crise inflationniste, quand l’Etat avait énormément dépensé pour soutenir l’économie. Maitenant que ces turbulences ont été surmontées, Bruno Le Maire a appelé à « reprendre le chemin du redressement des finances publiques, sereinement, fermement ». Sans forcément convaincre les oppositions...
À voir également sur Le HuffPost :
Jean-François Achilli licencié de Radio France pour faute grave
