Mobilisation pro-Palestine: Aubry assure ne pas instrumentaliser le conflit, Hassan maintient son appel au soulèvement

Invitée de la matinale de Sud Radio ce lundi 29 avril, la tête de liste La France insoumise aux élections européennes, Manon Aubry, s'est défendue de toute instrumentalisation par son parti de la situation à Gaza.

"Nous n’utilisons pas la tragédie palestinienne pour la campagne européenne", a déclaré, outrée, l'eurodéputée sortante en réponse à Jean-Jacques Bourdin, tandis que Sciences Po Paris est le théâtre d'une mobilisation étudiante pro-palestinienne depuis vendredi.

"Comment osez-vous [...] Chacune et chacun préférerait qu'un tel drame ne se joue pas sous nos yeux", affirme Manon Aubry pour qui la récupération politique des "35.000 morts" à Gaza serait d'un immense "cynisme".

Dès le premier débat des têtes de liste aux élections européennes, la jeune femme avait introduit le thème de la souffrance des gazaouis, au cœur des enjeux du scrutin. Le parti avait ensuite annoncé l'arrivée de la militante pro-palestinienne Rima Hassan sur sa liste.

Manuel Bompard en remet une couche

Au même moment, invité sur la matinale de Public Sénat, le coordinateur du parti mélenchoniste, Manuel Bompard, a souhaité que les mobilisations pour Gaza "prennent de l'ampleur" dans les universités et ailleurs.

"Je souhaite que prennent de l'ampleur toutes les mobilisations qui vont permettre de faire pression sur le pouvoir en place", afin que le "drame humain qui se joue à Gaza s'arrête le plus rapidement possible", a affirmé le député des Bouches-du-Rhône sur la chaîne parlementaire.

Rima Hassan persiste et signe

Rima Hassan, qui était présente vendredi avec les étudiants mobilisés devant Sciences Po, y avait appelé au "soulèvement".

Invitée elle aussi au cours de cette même matinée du 29 avril, elle a expliqué au micro des "4 Vérités" sur France 2 "assumer totalement" ses propos. Et de renvoyer à "la définition du Larousse" d'un "mouvement collectif et massif".

"Je sais précisément à quoi je fais référence", a insisté celle qui figure en 7e position de la liste LFI au scrutin de juin prochain. À l'instar de Manuel Bompard, elle a, elle aussi, appelé "à une mobilisation pas que dans les facs [mais] dans toute la France".

La Franco-palestinienne est par ailleurs convoquée par la police ce mardi 30 avril pour "apologie du terrorisme". En cause, ses propos tenus sur les réseaux sociaux entre les mois de novembre et décembre. Dans une interview au média Le Crayon on l'accuse d’avoir estimé après le 7 octobre qu’il était "vrai" que le mouvement islamiste palestinien Hamas menait une action légitime.

Ce lundi 29 avril, Rima Hassan a également déploré "une criminalisation des voix qui s'expriment sur la question palestinienne".

Article original publié sur BFMTV.com