Attal accuse le RN de "stigmatiser" les binationaux, Bardella le qualifie de "premier menteur de France"

S'il arrive au pouvoir, le parti d'extrême droite entend interdire certains postes "sensibles" aux Français binationaux.

La proposition du Rassemblement national d'interdire certains postes "sensibles" aux binationaux continue de faire réagir. Lors du débat organisé par France 2 ce jeudi 27 juin à trois jours des élections législatives, Gabriel Attal a accusé Jordan Bardella de "stigmatiser 3,5 millions de Français binationaux qui se sont sentis humiliés" et de "dire aux Français binationaux qu'ils ne sont pas des vrais Français, qu'ils sont des demi-Français".

"Pourquoi voulez-vous les exclure de certaines responsabilités?", a lancé le Premier ministre.

Jordan Bardella a alors qualifié son adversaire de "premier menteur de France", et l'accuse de "diffamer des millions de Français" en tenant ces propos.

"À quel moment ai-je dit que les binationaux n'étaient pas de véritables Français?", interroge alors le président du Rassemblement national.

Gabriel Attal estime que le parti d'extrême droite juge que les binationaux ne sont "pas dignes de confiance pour occuper des responsabilités importantes", ce à quoi Jordan Bardella rétorque que le Premier ministre est "un petit calomniateur".

"Vous avez là ce qu'on pourrait qualifier de duel mais c'est un duo, qui fonctionne depuis des années: un gouvernement qui s'est choisi un adversaire, un épouvantail facile", s'est alors exprimé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste et troisième participant au débat. Il appelle à retrouver de "la cohésion et de la justice".

Article original publié sur BFMTV.com