Argentine : après une journée de heurts, Milei obtient un feu vert au Sénat sur ses réformes

Les sénateurs argentins ont donné leur feu vert, mercredi soir, à la loi "omnibus", un paquet de réformes voulues par le président ultra-libéral Javier Milei. La journée a été marquée par des heurts violents aux abords du Parlement.

Le plan de réforme en profondeur de l'État argentin par le président ultra-libéral Javier Milei a franchi une étape clé mercredi 12 juin au Sénat, qui a approuvé son projet révisé, après une journée marquée par des émeutes qui ont fait une dizaine de blessés.

"Pour les Argentins qui souffrent, qui attendent, qui ne veulent pas voir leurs enfants quitter le pays [...], mon vote est affirmatif", a déclaré Victoria Villarruel, la présidente du Sénat et également vice-présidente du pays, dont le vote a été déterminant.

Les violences ont débuté lorsque les manifestants ont tenté de déborder le cordon de sécurité mis en place autour de la Chambre des députés, où doit désormais retourner la loi dite "omnibus".

Sept personnes, dont cinq députés d'opposition, ont été soignées à l'hôpital, selon le ministère de la Santé, après avoir été aspergées de gaz lacrymogènes. Des voitures ont été incendiées et la police a riposté à des jets de projectiles par des tirs tendus de balles en caoutchouc et des lances à eau.

Au moins dix personnes ont été arrêtées et neuf policiers ont été blessés, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère de la Sécurité. À la tombée de la nuit, les forces de l'ordre finissaient de reprendre le contrôle des rues. La présidence argentine a dénoncé "les groupes terroristes qui, à l'aide de bâtons, de pierres et même de grenades, ont tenté de perpétrer un coup d'État".

"100 ans en arrière"


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