1936, le Front populaire: contre le fascisme et l’antisémitisme, pour les progrès éducatifs et sociaux

« Je ne veux que chercher dans notre propre Histoire ! », s’écrie le nouveau président du Conseil, Léon Blum, en septembre 1936 devant une foule de sympathisants, avant d’évoquer les menaces qui pèsent sur l’Europe avec la guerre d’Espagne. Né en opposition à l’extrême droite, le Front populaire a instauré ou préparé un grand nombre de réformes et a tenté d’armer la France contre la montée du fascisme et du nazisme en Europe.

La journée d’émeutes du 6 février 1934, où les ligues d’extrême droite marchent sur la Chambre des députés, est perçue comme une tentative de coup d’État par les socialistes et les communistes. Six jours plus tard, militants et sympathisants des deux partis, divisés depuis le congrès de Tours en 1920, se retrouvent dans la rue en un unique cortège au cri jusque-là impensable d’« Unité ! Unité ». Le Parti communiste appliquait en effet depuis la fin des années 1920 la doctrine de Moscou dite de « classe contre classe » et considérait le vieux courant réformiste comme son ennemi principal, le qualifiant de « social-traître ».

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