Éthiopie: dans le camp d’Endabaguna, le flux de réfugiés du Tigré se poursuit un an et demi après le traité de paix

La guerre au Tigré entre les forces fédérales, appuyées notamment par l'Érythrée voisine, et les rebelles tigréens, avait fait environ 600 000 morts, entre 2020 et 2022, et contraint plusieurs millions de personnes à quitter leurs foyers dans cette région du nord de l’Éthiopie. Un an et demi après la signature d’un traité de paix, 1,5 million de réfugiés se trouvent pourtant toujours dans des camps en attendant de pouvoir rentrer chez eux, à l’instar de ceux qui continuent à affluer dans celui d’Endabaguna, au sud de la ville de Shire, dans l'ouest du Tigré. Reportage.

Avec notre envoyée spéciale à Shire, Clothilde Hazard

En Éthiopie, les accords de Pretoria prévoient le retour des personnes déplacées par la guerre. Quelque 1,5 million de réfugiés se trouvent pourtant toujours dans des camps en attendant de pouvoir rentrer chez eux. Ils viennent de l’ouest et du sud du Tigré, des territoires encore occupés par les forces amharas et érythréennes.

Les déplacements forcés continuent : près de 60 000 Tigréens ont encore dû quitter leur maison ces derniers mois. En attendant, les déplacés vivent dans la misère des camps où ils manquent de tout comme dans celui d’Endabaguna, au sud de la ville de Shire, dans l'ouest du Tigré.

« Retourner chez eux, c’est tout ce qu’ils demandent »

Hayelom, lui, vient tout juste d’arriver sur le site d’Endabaguna. Seul, il ne connait personne. Il a dû fuir ses terres à l’ouest, occupées par les forces militaires de la région voisine amhara.


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