Rassemblement contre l’extrême droite à Paris : ce que ces manifestants feraient en cas de victoire du RN

Une nouvelle manifestation s’est tenue place de la République avant les législatives 2024. On a demandé aux manifestants d’imaginer leur scénario catastrophe.

LÉGISLATIVES - À trois jours des législatives, la mobilisation ne faiblit pas. Des milliers de personnes se sont de nouveau rassemblées contre l’extrême droite place de la République, à Paris, ce jeudi 27 juin au soir. Cette fois, pas de cortège mais un rassemblement festif, ponctué de concerts et de prises de parole de personnalités (Judith Godrèche notamment) et de militants.

En cas de cohabitation avec Jordan Bardella, que pourrait vraiment faire le RN au gouvernement

Ils ont été nombreux à répondre à l’appel de médias engagés à gauche (Mediapart, Politis, Arrêt sur images…, de syndicats (CFDT, CGT, Confédération paysanne, FSU...) et de nombreuses associations (Attac, Greenpeace, Abbé Pierre…) Sous le soleil et au son des chants militants, l’ambiance était au soutien du Nouveau Front populaire. Elle était surtout à la mobilisation contre le Rassemblement national de Jordan Bardella, largement en tête des intentions de vote et donné favori dans les sondages.

On a demandé aux manifestants ce qu’ils feraient en cas de victoire du Rassemblement national dimanche 7 juillet. Si certains ne veulent même pas l’envisager, d’autres ont déjà prévu de suivre les résultats entre amis, comme Judith, « parce que ça va être très difficile ». L’étudiante de 29 ans anticipe « le désespoir » mais ajoute qu’il « ne faudra pas se laisser abattre ». La première réaction de David, 35 ans, est évidente : « Je pleure, déjà », dit-il dans notre reportage vidéo en tête d’article.

« La jeunesse continuera d’emmerder le Front national »

Beaucoup prévoient de manifester dès l’annonce des résultats si le RN est en tête. « Notre première réaction, ça va être de descendre dans la rue. On va continuer à dire que la jeunesse continuera d’emmerder le Front national, même au gouvernement », affirme, Salomé, 24 ans, vice-présidente de l’Unef, syndicat étudiant.

Et après le 7 juillet ? Certains envisagent déjà aussi la suite de leur mobilisation. En plus de continuer les manifestations, Ange, chargé de production de 26 ans, essaierait de faire de la « prévention » auprès de ses proches qui auraient voté RN, pour « essayer de comprendre pourquoi ils ont fait ce choix ».

Théo, un architecte de 27 ans, adopterait lui une approche moins douce : « Moi je ferais de la résistance comme il y a eu dans le passé, histoire de se rappeler de nos ancêtres qui se sont battus contre les fachos ». Les jeux ne sont pas encore faits, mais ces Français, eux, sont prêts.

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