SONDAGE BFMTV. 42% des Français estiment que le programme de LFI mène à la "guerre civile", 40% pour celui du RN

Une déclaration qui n'est pas passée inaperçue. Les programmes des "deux extrêmes" mènent "à la guerre civile", a affirmé Emmanuel Macron dans un podcast diffusé en début de semaine, à quelques jours du premier tour des élections législatives, dans lequel il fustige le Rassemblement national, La France insoumise "et ceux qui les suivent".

Des propos qui ne sont partagés par que par une minorité de Français, selon une enquête Elabe pour BFMTV et La Tribune dimanche publiée ce vendredi 28 juin. "21% sont parfaitement en accord avec le président de la République et considèrent que les deux programmes conduiraient le pays à 'la guerre civile'", écrit l'institut.

En revanche, 42% des Français estiment que le programme de La France insoumise mènerait le pays à la "guerre civile", 40% pour celui du Rassemblement national.

Macron affirme que l'extrême droite "divise"

Des chiffres qui cachent une grande disparité selon les différents électorats. Du côté des macronistes, 67% des électeurs considèrent que le programme du parti d'extrême droite conduirait à la guerre civile, contre 63% pour le programme du parti de gauche.

Les électeurs du RN sont plus partagés concernant les conséquences du programme de LFI: 52% estiment qu'il conduirait à la guerre civile, 48% non. Ces électeurs du parti de Jordan Bardella sont 19% à s'attendre "à ce que le programme de leur camp aboutisse à un tel scénario"

Enfin, du côté du Nouveau Front populaire, 70% estiment que le programme du RN conduirait à "la guerre civile". Quant au progamme de La France insoumise, ils sont 24% à penser qu'un tel scénario se produirait.

"La réponse de l'extrême droite" en matière d'insécurité, "parce qu'elle renvoie les gens ou à une religion ou à une origine, c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile", avait déclaré Emmanuel Macron ce lundi 24 juin dans le podcast "Génération Do It Yourself".

En face, La France insoumise propose "une forme de communautarisme... un peu électoral", "mais ça c'est aussi la guerre civile derrière, parce que c'est d'abord renvoyer des gens exclusivement à leur appartenance ou religieuse ou communautaire", avait-il ajouté.

Article original publié sur BFMTV.com