Élections britanniques: le nouveau Premier ministre Keir Starmer promet de "reconstruire" le Royaume-Uni

Le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni Keir Starmer a promis du changement. L'ancien avocat, qui a mené son parti à une écrasante victoire lors des législatives ce jeudi 4 juillet, a pris la parole pour la première fois devant le 10 Downing Street, résidence du chef du gouvernement britanique.

"Si je vous demande 'est-ce que vous pensez que le pays se portera mieux à l'avenir?', beaucoup d'entre vous me diront non, a-t-il lancé. Mon gouvernement se battra chaque jour jusqu'à ce que vous croyiez que demain sera meilleur."

Cette "perte de confiance" dans les institutions pourra être enrayée par des "actions" et non par des "mots" selon Keir Starmer. Pour cela, le nouveau Premier ministre a promis de "reconstruire" un pays dont l'économie a fortement été fragilisée par le Brexit et porte encore les stigmates de la pandémie de Covid-19.

"Cela prendra un certain temps, mais n'ayez aucun doute sur le fait que le travail du changement commence immédiatement. N'ayez aucun doute que nous reconstruirons la Grande-Bretagne en créant de la richesse dans chaque communauté", a déclaré Keir Starmer.

"Politique des services publics"

Principale préoccupation des Britanniques après le coût de la vie et de l'immigration, la crise des services publics, qui nourrit le sentiment de déclin économique outre-Manche, s'est imposée comme l'un des thèmes majeurs de la campagne des législatives.

"Notre pays a voté massivement pour le changement et le retour d'une politique des services publics", a-t-il souligné avant d'ajouter, "nos services publics sont un privilège".

Mesure phare du programme des travaillistes pour y parvenir: l'augmentation de la fiscalité afin de rénover les hôpitaux, les établissements scolaires... malmenés par près de deux décennies de gouvernements conservateurs.

La politique menée par le nouveau gouvernement devrait, pour autant, respecter certaines règles édictées par les conservateurs, comme le sérieux budgétaire. "Je fais partie des politiciens qui sont pour la stabilité et la modération", a-t-il convenu.

Article original publié sur BFMTV.com