Prudent sur l’avortement, Trump risque « de ne satisfaire personne »

Depuis que la Cour suprême des États-Unis est revenue sur l'arrêt Roe v. Wade, une vingtaine d'États ont interdit ou restreint l'avortement.  - Credit:Chris duMond/Shutterstock/SIPA
Depuis que la Cour suprême des États-Unis est revenue sur l'arrêt Roe v. Wade, une vingtaine d'États ont interdit ou restreint l'avortement. - Credit:Chris duMond/Shutterstock/SIPA

Après des mois de tergiversations et de teasing, Donald Trump s'est enfin positionné sur l'avortement. Dans une vidéo de quatre minutes publiée lundi sur son réseau Truth Social, l'ancien président a expliqué qu'il était favorable à laisser chaque État légiférer. Il tourne ainsi le dos à une potentielle interdiction au niveau national à laquelle sa base est favorable… mais qui risquait de le plomber lors d'élection présidentielle du 5 novembre.

Depuis que la Cour suprême est revenue sur l'arrêt Roe v. Wade, en juin 2022, renvoyant la balle dans le camp des États, la défense du droit à l'IVG a, en effet, galvanisé les électeurs démocrates. Et reste le meilleur atout d'un Joe Biden en difficulté dans les sondages.

« Ma position, c'est que les États détermineront (ce qui est légal) par des lois ou des référendums », a commencé le candidat républicain. « Beaucoup (d'États) auront un nombre différent de semaines » sur la durée pendant laquelle une IVG est autorisée. « Certains seront plus conservateurs que d'autres. Au final, c'est la volonté du peuple qui compte. »

Biden contre-attaque

Joe Biden a, sans surprise, tiré à boulets rouges contre cet exercice d'équilibriste : « Donald Trump est la personne responsable de la fin de Roe v. Wade. Les femmes d'aujourd'hui ont moins de droits que leur mère […] Trump est en difficulté, et il a peur que les électeurs le tiennent pour responsable en 2024 ! »

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