Tchad: la colère des habitants de Ndjamena au lendemain de l'incendie du dépôt de munitions

Le ciel de Ndjamena s’est embrasé mardi soir 18 juin aux alentours de 22h30, heure locale, un incendie d’origine inconnue s’est déclaré dans un dépôt de munition situé à proximité du centre-ville, faisant 9 morts et 46 blessés, selon le gouvernement. Le président Mahamat Idriss Deby a promis « des mesures », l’ouverture d’une enquête et que la prise ne charge des blessés par l’État.

Avec notre correspondant à Ndjamena, Carol Valade

Du dépôt de munitions, il ne reste qu’un vaste cratère et au milieu d’un champ de ruines, au petit matin, lorsque le Premier ministre Allah-Maye Halina vient constater les dégâts : « Je voudrais rassurer la population tchadienne et particulièrement celle de Ndjamena. La situation est maîtrisée et circonscrite. La population peut vaquer normalement à ses occupations. »

Dans le quartier, les maisons sont éventrées. Le sol est jonché de munitions. « La porte, les fenêtres... Tout est cassé, décrit Ahmat Abakar, fonctionnaire de 24 ans, en présentant sa maison éventrée par l’explosion. C’est ici que je dormais. Y'a eu des dégâts et du bruit, surtout le bruit des obus. On a eu peur. Beaucoup ont fui dans la nuit. » La toiture est déchirée. Les vitres soufflées par l’onde de choc. Une petite fille a été blessée. « Elle dormait ici pendant l’évènement. Le sang que nous voyons, c'est celui de la petite fille. Elle a perdu beaucoup de sang ici. »

Pour recenser ces munitions projetées aux quatre coins de la ville, le ministère de la Sécurité a mis en place un numéro d’urgence visant à faciliter le travail des démineurs dont la tâche s’annonce titanesque.


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