Pourquoi avons-nous tous des « vers d'oreille » ?

Imaginez une journée entière gâchée par une mélodie entendue, malgré vous, à la caisse d'un supermarché. Que ce soit « YMCA » des Village People ou l'irrésistible « Libérée, délivrée » de La Reine des Neiges, certaines chansons s'accrochent et ne veulent plus nous quitter.

Ce phénomène, que l'on appelle « vers d'oreille » ou, plus élégamment, « imagerie musicale involontaire » (IMI), désigne ces fragments musicaux qui se logent dans notre esprit, persistant bien après que la musique a cessé. Le terme « ver d'oreille » vient de l'allemand « ohrwurm » et a été popularisé en anglais par Desmond Bagley dans son roman de 1978, Flyaway.

Un mal universel

Personne n'échappe aux vers d'oreille. 98 % des personnes en seraient victimes, hommes et femmes étant touchés de manière égale, bien que ces dernières rapportent souvent une irritation plus longue. Plusieurs études montrent que les musiciens sont particulièrement vulnérables à ces intrusions auditives.

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Les scientifiques se penchent sur les raisons pour lesquelles notre cerveau décide parfois de chanter sans prévenir. L'une des hypothèses est que les vers d'oreille sont un effet secondaire de la consolidation de la mémoire, semblable à ce qui se produit pendant le sommeil paradoxal. Pour ne pas oublier les détails du quotidien, notre cerveau répète ce qu'il a entendu.

Une démangeaison cognitive

Selon une autre explication, cela serait comparable à u [...] Lire la suite