F1: Max Verstappen toujours favori à Monaco, mais pas sans rivaux

Le Néerlandais Max Verstappen en conférence de presse, le 23 mai 2024 à Monaco (Andrej ISAKOVIC)
Le Néerlandais Max Verstappen en conférence de presse, le 23 mai 2024 à Monaco (Andrej ISAKOVIC)

Il a beau déjà viser un sixième succès cette année, le maître des circuits de F1 Max Verstappen arrive ce week-end à Monaco, théâtre de la huitième manche de la saison, talonné par des adversaires en grande forme, à commencer par Lando Norris, phénoménal avec sa McLaren.

Moins d'une semaine après avoir mis sous pression le leader incontesté du championnat lors du Grand Prix d'Emilie-Romagne, Norris savoure encore: "cela a fait du bien de pouvoir se battre pour la victoire à Imola".

Le Britannique, revenu comme un boulet de canon dans les roues de son adversaire en fin de course, a finalement terminé deuxième. Mais il assure désormais qu'il n'y a plus "aucune raison de nier" que McLaren peut se battre pour les victoires, lui qui a remporté son premier succès en GP dans l'élite à Miami début mai.

"On peut maintenant le confirmer: nous sommes à la lutte pour les premières places avec Red Bull (leader au championnat constructeurs, ndlr) et Ferrari!", deuxième du championnat, avait-il clamé à l'arrivée du GP dimanche soir à Imola.

- Nouveau record en vue pour "Mad Max" -

Ferrari, justement. Au pied de "son" Rocher, le Monégasque Charles Leclerc -très régulier depuis le début de la saison- peine toujours à briller.

Dans ses rues, il a systématiquement dû abandonner entre 2017 (quand il était encore en F2, l'antichambre de la F1) et 2021, après des problèmes techniques ou des accrochages. L'an dernier, il a terminé à une anonyme 6e place tandis qu'en 2022, il a échoué au pied du podium.

"C'est vrai que cette course n'a pas été une réussite pour moi jusqu'à présent", a-t-il concédé. "Cependant, le rythme a toujours été là, je suis confiant que ce sera le cas cette année encore".

"Entre Red Bull, McLaren et nous, nous sommes tous très proches", a rappelé jeudi Carlos Sainz, seul pilote outre Verstappen et Norris à avoir remporté un GP cette saison (en Australie), "nous commençons donc ce week-end sur un pied d'égalité". Remplacé chez Ferrari par la superstar britannique Lewis Hamilton l'an prochain, l'Espagnol - au coeur des transferts - n'a pour l'heure toujours pas de baquet pour 2025.

Comme d'habitude dans les rues de la principauté, la course débutera encore plus qu'ailleurs lors des qualifications, puisque les dépassements y sont rares en course.

Et, à ce jeu, "Mad Max" a l'avantage puisque le roi des qualifications, c'est lui: au volant de sa surpuissante RB20, le triple champion en titre a signé à Imola sa 8e pole consécutive, égalant la légende brésilienne Ayrton Senna, dont on célèbre cette année le 30e anniversaire de la mort.

S'il signait de nouveau le meilleur temps des qualifications samedi, synonyme de pole position, le Néerlandais, déjà vainqueur l'an dernier à Monaco, effacerait donc un record vieux de 35 ans.Cependant, a-t-il prévenu jeudi, "c'est l'une des pistes les plus difficiles pour nous", a-t-il déclaré.

- Mercedes "encore en retrait" -

Au championnat, avant cette 8e manche, Verstappen compte 48 points d'avance sur son nouveau dauphin, Leclerc. Le Monégasque a doublé le week-end dernier au classement l'autre Red Bull, celle de Sergio Pérez, seulement 8e du GP d'Emilie-Romagne.

Chez Mercedes, si le multi-champion Hamilton s'est retrouvé dans un "no man's land" en Italie, terminant 6e, son patron Toto Wolff a rappelé plus tôt cette semaine que les "récentes améliorations (apportées à la W15, ndlr)" se sont "traduites par un gain de performance évident".

"Cela dit", a-t-il aussi reconnu, "d'autres ont également progressé, nous sommes donc encore un peu en retrait par rapport aux trois premières équipes".

L'écurie allemande n'est que 4e au championnat constructeurs et compte 75 points de retard sur McLaren, 3e. L'écart monte à 133 unités avec Ferrari et 189 avec Red Bull. Un gouffre.

Enfin, chez Alpine, l'exploit réalisé par Esteban Ocon l'an dernier en Principauté (il avait terminé 3e) sera certainement dans toutes les têtes.

Toutefois, a tempéré le Normand, "je ne pense pas que nous puissions répéter la performance de l'année dernière". Et pour cause: en grande difficulté, l’écurie française n'a jamais fait mieux qu'une 10e place cette saison.

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