Législatives: François Ruffin cite l'attaquant de l'équipe de France, Marcus Thuram, en exemple pour le Nouveau Front populaire

Les Bleus deviennent un enjeu électoral. Quelques heures après la déclaration de Marcus Thuram appelant à faire barrage au Rassemblement national aux élections législatives, François Ruffin a cité le footballeur de l'équipe de France de football en exemple des soutiens au Nouveau Front populaire exprimés par des personnalités et des anonymes. Un propos tenu durant la manifestation contre l'extrême droite à Amiens, samedi 15 juin, au milieu d'une intervention critiquant les remous causés par les investitures polémiques de la France insoumise.

"Il faut bien qu'on prenne conscience, nous dirigeants politiques, que le Front populaire ce n'est pas nous. C'est presque plus Léna Situations, Marcus Thuram et Squeezie. Le Front populaire, ce sont les gens qui sont derrière moi, qui travaillent, qui n'ont qu'une aspiration, c'est de bien pouvoir vivre dans leur travail et pas en survivre", a déclaré le candidat député sortant de la première circonscription de la Somme au micro de BFMTV.

"Il faut voir le chemin parcouru dans un pays qui se déchire, qui est en dépression", a aussi déclaré l'élu de gauche. "Dimanche soir, la gauche a rallumé la lumière en se mettant derrière la bannière du Front populaire. En quatre jours, il y avait un programme avec des centaines de milliers de gens qui signaient pour dire: 'Allez, arrêtez vos conneries, soyez unis'. Et voilà que en 24 heures, on revient aux rancoeurs. Je le dis, ce n'est pas à la hauteur".

Thuram convaincu que les Bleus sont d'accord avec lui

Marcus Thuram, en conférence de presse avec l'équipe de France dans le cadre de l'Euro 2024, s'est exprimé sur les législatives après avoir raconté son choc à l'annonce de la victoire du Rassemblement national lors des européennes. "Je pense qu’il faut aller voter, dire à tout le monde d’aller voter, et surtout, en tant que citoyens, il faut qu’on se batte au quotidien pour que ça ne se reproduise pas et pour que le RN ne passe pas", a déclaré le fils du champion du monde 1998 Lilian Thuram, également connu pour son engagement antiraciste.

"Je comprends que certains joueurs puissent venir devant vous et juste dire qu’il faut aller voter, mais je pense que ce n’est pas assez", a ajouté l'attaquant de l'Inter. "Il faut aussi expliquer comment on en est arrivé là et la gravité de la situation Je suis devant vous et je dis certaines choses, d’autres personnes peuvent le penser et ne pas le dire. Je respecte la volonté de chacun d’être libre sur cette situation. Mais je n’ai aucun doute qu’en équipe de France tout le monde pense comme moi".

Article original publié sur RMC Sport