Délogé par Tony Parker, tenu à l'écart des joueurs... Mais à quoi sert Sonny Anderson à l'OL?

Délogé par Tony Parker, tenu à l'écart des joueurs... Mais à quoi sert Sonny Anderson à l'OL?

Dans l’inédite et profonde tempête que traverse l’OL, les questions fusent. Et peu de réponses apparaissent en écho. La dernière interrogation en date remonte à ce dimanche en début d’après-midi, lors de Lyon-Metz (1-1). Elle découle d’un "détail" protocolaire. Mais comme on dit, le diable ne niche toujours dans le détail...

Comment Tony Parker, qui n’a ni fonction, ni mandat à l’OL a-t-il pu s’asseoir dans LE fauteuil du président alors que Sonny Anderson, présent dans la Président box, n’avait qu’une place standard, comme les autres habitués de la loge de luxe du Groupama Stadium?

Certes, le quadruple champion NBA n’a pas pris place au hasard puisqu’il a répondu à un appel pressant de John Textor, le propriétaire de l’OL et donc de cette place. Mais pourquoi choisir le président de l’ASVEL Basket, qui n’a aucun mandat ni fonction au club, alors que celui qui est considéré comme une légende par bon nombre de supporters – moteur de la Coupe de la Ligue (2001) et titres de champions de France (2002 et 2003) – a lui un poste officiel?

Choisi par Aulas, confirmé par Textor

Le Brésilien est en effet revenu à l’OL le 22 février en tant que Conseiller sportif de la présidence, un rôle voulu par Jean-Michel Aulas, à l’époque encore grand patron du club. Mais un rôle que son successeur a prolongé, une fois sa prise de pouvoir le 5 mai dernier.

Sonny Anderson avait, au début de l’automne, accompagné Santiago Cucci à un déplacement à Reims. Le futur-ex-président exécutif - John Textor lui a récemment demandé de "remonter" à la structure mère Eagle Football qui détient la galaxie de clubs de l’homme d’affaires américain – se plaisait d’ailleurs à avoir à ses côtés un habitué du monde du football, lui qui découvrait ce milieu. Son départ programmé lui a enlevé l’un de ses soutiens importants: il se murmurait d’ailleurs en septembre qu’une place plus importante dans la gouvernance pouvait lui être proposée par le bras droit lyonnais du patron américain. Une série d'échanges en avait d'ailleurs dessiné les premiers contours.

A ce jour, la piste proposée officieusement reste très floue. Très proche du groupe en début de saison, avec Laurent Blanc comme entraîneur, placé dans le staff en "transition" (avec Jean François Vulliez, Jérémie Bréchet et Rémy Vercoutre) le temps d’un match face au Havre, le 17 septembre alors que Fabio Grosso en terminait avec ses négociations, Sonny Anderson a disparu du paysage sportif et est persona non grata à Décines, du centre d’entraînement au stade, les jours de matches.

Persona non grata les jours de matchs

Sonny Anderson n’a en effet plus la possibilité d’approcher les joueurs à la demande de Fabio Grosso qui souhaite resserrer et isoler son groupe des turbulences extérieures. Il ne peut pas, non plus, prendre la parole et incarner le versant sportif du projet. Une impuissance qui passe mal, d’autant que la descente aux enfers de son club de cœur s’accélère. Comme bon nombre d’anciens joueurs, en peine par rapport à la situation, il aimerait pouvoir aider d’une manière ou d’une autre. Mais peut-être plus que les autres: il possède en effet un contrat le stipulant.

Et le souvenir du rôle prépondérant tenu par Bernard Lacombe, ex-buteur, entraîneur et surtout mémoire et artisan de la transmission des valeurs locales à l'arrivée du Brésilien en grandes pompes en 1999, lui remonte régulièrement, comme démonstration de l'importance d'un lien "terrain-direction". A l'opposé de sa non-utilisation, qui a de quoi interpeler au moment où l’OL, censé être le club phare de la galaxie Eagle Football, est dernier de son championnat.

Article original publié sur RMC Sport