Angelin Prejlocaj : « La mort rend notre vie intense »

Angelin Preljocaj clôture le festival Montpellier Danse avec sa nouvelle création Requiem(s), une œuvre puissante et pleine d'énergie vitale.  - Credit:Julien Bengel
Angelin Preljocaj clôture le festival Montpellier Danse avec sa nouvelle création Requiem(s), une œuvre puissante et pleine d'énergie vitale. - Credit:Julien Bengel

Trois dates ont été prévues pour sa dernière création, Requiem(s), les 4, 5 et 6 juillet, en clôture de la 44e édition du festival Montpellier Danse. Le prolifique chorégraphe, à la tête d'une des plus célèbres compagnies de danse contemporaine au monde, a tissé des liens forts avec l'équipe du festival et la ville de Montpellier. C'est ici que Angelin Prejlocaj a commencé, il y a trente ans, comme danseur et interprète dans la troupe de Dominique Bagouet.

À l'heure où le départ du président du festival, Jean-Paul Montanari, sonne la fin d'une ère, c'est avec un peu de stress qu'il appréhende la présentation au public de Requiem(s), pourtant déjà joué à la Grande Halle de La Villette à Paris cette saison. Rencontre dans la cour ombragée de l'Agora, centre névralgique de la danse dans le cœur de ville de Montpellier, pour évoquer la perte d'être chers, la joie d'être vivant, et le lien avec l'émotion du public.

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Le Point : Requiem(s) est rodé, alors pourquoi êtes-vous stressé avant sa représentation de ce soir ?

Angelin Preljocaj : Parce que j'ai un lien fort, quasi ombilical avec Montpellier. C'est une agora au sens où les spectateurs du festival ont un regard affûté. On ne peut pas les baratiner, il faut arriver avec un projet solide. Notre relation de trente ans explique de grandes attentes de leur part, alors je dois les surprendre.

En quoi Requiem(s) est-il surprenant ?

C'est un ensemble de re [...] Lire la suite