Sondages européennes 2024 : ce que révèle notre compilateur avant le dernier débat entre tous les candidats

Avant le dernier débat sur France2, voici ce que révèle notre compilateur de sondages à cinq jours des élections européennes.
GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP Avant le dernier débat sur France2, voici ce que révèle notre compilateur de sondages à cinq jours des élections européennes.

POLITIQUE - Il y a ceux qui veulent croire que tout se joue dans les derniers jours. Et ceux qui pensent que leur dynamique les portera au plus haut. Dans la première catégorie, les candidats qui patinent (et ils sont nombreux, à commencer par Valérie Hayer) et dans la seconde ceux qui ont le vent dans le dos (et qui sont moins nombreux).

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La dernière semaine de campagne des élections européennes n’échappe pas à la règle. Autant dire que le dernier débat qui mettra aux prises ce mardi 4 juin sur France 2 seize candidats (deux fois huit) est préparé avec beaucoup d’attention par chaque camp.

Comme le montre le compilateur de sondages que nous publions régulièrement depuis le début de l’année, on n’a pas assisté jusqu’à présent à de grands chambardements, seulement des modulations à la marge.

Rien n’a entravé la marche en avant du Rassemblement national. Ni le débat compliqué de Jordan Bardella face à Gabriel Attal, ni la présence de candidats sulfureux sur sa liste, ni son bilan famélique ou ses difficultés à expliquer sa mesure phare ne viennent enrayer son irrésistible ascension. À cinq jours du scrutin, il est crédité de presque 33 %. S’il réalisait un tel score le 9 juin, le leader d’extrême droite ferait le meilleur résultat d’une liste aux européennes depuis Simone Veil en 1984.

Hayer chute toujours, Glucksmann se stabilise

Derrière, un seul autre candidat a connu une progression depuis le début de l’année : Raphaël Glucksmann. Incontestable leader des forces de gauche, l’eurodéputé sortant soutenu par le Parti socialiste talonne désormais la candidate de la majorité, Valérie Hayer. L’écart entre les deux (1,57 point) n’a jamais été aussi faible mais il est surtout la conséquence d’une chute inexorable de liste du camp présidentielle.

Seules ces trois listes sont aujourd’hui créditées d’un score à deux chiffres. Il faut regarder très loin dans le rétroviseur pour trouver le reste de celles qui ambitionnent de franchir les 5 % pour obtenir des élus au Parlement européen. Manon Aubry est créditée de 7,4 %. C’est mieux que son score d’il y a cinq ans mais ce chiffre illustre une légère stagnation. La candidate de la France insoumise est au coude à coude avec François-Xavier Bellamy. Malgré des coups d’éclat médiatiques, le candidat du parti Les Républicains ne parvient pas non plus à percer et il est aujourd’hui bloqué à un score inférieur de celui de 2019, alors considéré comme une bérézina.

La faute sans doute à la concurrence de Marion Maréchal à la tête de la liste Reconquête. Ce parti qui n’existait pas il y a cinq ans et qu’Éric Zemmour rêve en concurrent du RN est englué juste au-dessus de la ligne de flottaison. Et craint le vote utile qui, le jour du scrutin, pourrait le voir passer sous les 5 % (plusieurs sondages l’ont donné à 4 ou 4,5 %) et l’empêcher d’envoyer des candidats à Bruxelles. Ce scénario est aussi redouté par Marie Toussaint et les écologistes. La déflagration serait encore plus importante pour le parti qui avait réalisé un joli score en 2019 (13,5 %) mais qui risque d’être éclipsé par Raphaël Glucksmann.

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