RN, NFP, Ensemble: et si on jetait quand même un œil aux programmes économiques?

À Montaigu-Vendée (Vendée), des affiches présentent les candidats du Nouveau Front populaire, du Rassemblement national, de Reconquête et d'Ensemble pour la République aux élections législatives du 30 juin et du 7 juillet. | Mathieu Thomasset / Hans Lucas via AFP
À Montaigu-Vendée (Vendée), des affiches présentent les candidats du Nouveau Front populaire, du Rassemblement national, de Reconquête et d'Ensemble pour la République aux élections législatives du 30 juin et du 7 juillet. | Mathieu Thomasset / Hans Lucas via AFP

Les programmes économiques des partis en lice pour les élections législatives sont au cœur de l'actualité. Ils sont d'un intérêt très inégal et, de toute façon, ne seront pas l'élément déterminant du choix pour de nombreux électeurs.

À l'approche du premier tour (les 29 et 30 juin), chaque jour apporte son lot de précisions sur les programmes économiques des uns et des autres, comme si ces considérations étaient au centre du débat politique en cours. Il faut tout de même rappeler qu'après la décision surprenante, voire «insensée» (pour reprendre une expression de certains de ses anciens soutiens), du président de dissoudre l'Assemblée nationale, les électeurs ont d'abord à se prononcer sur la place qu'ils sont prêts à accorder au Rassemblement national (RN) dans la gestion du pays.

L'économie n'est qu'un aspect de la question, et pas le plus important. L'enjeu est beaucoup plus large. Il est de savoir si on est d'accord pour faire du RN un parti de gouvernement ou si les thèses qu'il défend sont incompatibles avec les valeurs de la République, auquel cas il faut absolument le maintenir à l'écart du pouvoir.

Le programme du RN? Un grand n'importe quoi

Le Rassemblement national lui-même ne semble pas accorder une très grande importance à ces questions économiques, qui ne l'ont jamais intéressé et auxquelles il n'a jamais essayé d'apporter une réponse méritant d'être prise en considération. La lecture de son programme est éclairante.

Certes, le RN place le pouvoir d'achat au premier rang de ses priorités, parce qu'il sait que c'est un souci permanent pour beaucoup d'électeurs et un bon thème de campagne, mais il en revient tout de suite à ses fondamentaux: l'insécurité et l'immigration. Quel que soit le soin apporté par Marine Le Pen à rendre son parti présentable, celui-ci est le digne continuateur du Front national de son père. Il ne faut pas se faire d'illusions.

D'ailleur…

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