La position énigmatique du RN sur les relations France-Afrique

Le président du  Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, à Paris, en France, le 20 juin 2024.  - Credit:Lafargue Raphael / Lafargue Raphael/ABACA
Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, à Paris, en France, le 20 juin 2024. - Credit:Lafargue Raphael / Lafargue Raphael/ABACA

L'extrême droite aux portes du pouvoir. C'est ce que laissent entendre les résultats d'un sondage Ipsos publié le 27 juin pour Radio France, France TV, Le Monde, Sciences Po Cevipof, l'Institut Montaigne et la Fondation Jean-Jaurès, et réalisé du 21 au 24. D'après l'enquête, le Rassemblement national (RN), renforcé par la frange des Républicains alliés à Éric Ciotti, table à 36 % des intentions de vote (dont 32 % pour le RN seul). L'alliance des partis de gauche rassemblés sous la bannière du Nouveau Front populaire pointe, elle, à 29 % des suffrages devant le camp présidentiel relégué en troisième position, à 19,5 % des intentions de vote.

La victoire, le 7 juillet prochain, rend possible la constitution d'un gouvernement conduit par un Premier ministre d'extrême droite. Qu'en sera-t-il, alors, des relations Afrique-France ? Le RN dispose-t-il d'une véritable politique africaine ? Difficile à dire pour le moment. Lors de sa conférence de presse où il exposait les grandes lignes de son programme, dont ses propositions en matière de politique étrangère, le président du parti, Jordan Bardella, n'en a pas dit un mot.

Les dernières propositions du RN sur le sujet remontent au 13 avril 2022, lors d'une autre conférence de presse, dirigée cette fois par Marine Le Pen. Projet de création d'une « union francophone » à l'image du Commonwealth britannique, et politique de développement « moins dispendieuse » faisaient partie des mesures de la candidate à l'élection pr [...] Lire la suite