Reconstruire un Royaume-Uni brisé, l’immense défi qui attend les travaillistes

Le chantier est de grande envergure. Les ouvriers sont répartis sur les échafaudages, tentant de limiter les dégâts, mais la structure semble sur le point de s’affaisser complètement. Le bâtiment en travaux est en fait un ensemble de lettres formant une phrase : “Comment réparer une nation”. Le mot “réparer” se démarque, tout bariolé de rouge, bleu, blanc : il est aux couleurs du drapeau britannique.

La nation au bord de l’effondrement n’est autre que le Royaume-Uni, représenté ici à la une du New Statesman. La revue de gauche britannique a fait appel à divers intellectuels pour répondre à une grande question : “Que devront faire les travaillistes pour reconstruire un Royaume-Uni brisé ?”

Les élections législatives, convoquées dans la précipitation par l’actuel Premier ministre conservateur, Rishi Sunak, auront lieu le 4 juillet, et devraient être très favorables aux travaillistes – les récents sondages prédisant une lourde défaite pour les conservateurs.

S’ils viennent à gouverner – après quatorze ans de pouvoir conservateur –, alors le pays entrera dans “une nouvelle ère politique”, estime le New Statesman. Une ère à laquelle il vaut mieux être préparé.

Se confronter à la réalité

Par quoi commencer lorsque l’on doit remettre un pays sur pied ? Le dossier passe en revue les “quatorze défis” qui attendent les travaillistes : du sauvetage d’un système de santé public “en manque criant d’effectifs et de moyens” à la “nécessité de redonner du pouvoir d’achat aux ouvriers et aux travailleurs” en passant par des sujets plus légers, comme l’accès à “des cours d’arts plastiques ou de sport” pour tous les élèves.

Parmi ces enjeux, l’on retrouve un article consacré à “la restauration du rôle international du Royaume-Uni”, sous la plume de Philippe Sands, avocat et spécialiste du droit international. Car, si le pays accepte de se confronter à “la dure réalité”, il comprendra qu’il n’est “plus dans le peloton de tête” sur la scène géopolitique, assure-t-il. Non seulement parce qu’il ne correspond plus à son image d’antan – celle d’un pays “fiable, décent, attaché à un ordre fondé sur des règles” –, mais aussi parce que son “poids économique” et ses “moyens militaires” sont nettement réduits.

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