Règles douloureuses : Ces députés expérimentent un simulateur, et le résultat du test est éloquent

Après plusieurs tentatives ratées, l’écologiste Sébastien Peytavie va à nouveau défendre un texte visant à créer un « arrêt menstruel » en cas de « menstruations incapacitantes. »

POLITIQUE - Un petit cri plutôt qu’un long discours ? Les députés écologistes Sébastien Peytavie et Marie-Charlotte Garin ont fait tester à certains de leurs collègues masculins un simulateur de règles douloureuses pour les sensibiliser à la question, quelques semaines avant de débattre d’un « arrêt menstruel » à l’Assemblée.

Symptomes, diagnostic... Comment détecter l’endométriose, maladie gynécologique chronique

Une vidéo publiée par les deux élus sur les réseaux sociaux vendredi 22 mars au soir montre effectivement plusieurs parlementaires, de tous les bords, se prêter à l’exercice. Parmi eux, les insoumis Hadrien Clouet et Louis Boyard, les membres du camp présidentiel Stéphane Vojetta et Erwan Balanant, l’ancien ministre Clément Beaune, mais également les LR Maxime Minot et Pierre Cordier. Et le résultat est éloquent, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Tous sont surpris par la douleur, « qui peut parfois être semblable à des crises cardiaques », est-il précisé dans la vidéo. « Ça fait super mal en fait », lance Benjamin Saint-Huile. « Très douloureux », grimace Clément Beaune, à l’image de ses collègues plus ou moins saisis par la douleur. Il leur est par ailleurs impossible de lire un court texte en restant de marbre.

« C’est horrible en fait »

« C’est bien cette expérience, cela nous permet de mieux se mettre à la place… C’est horrible en fait », résume ainsi le député Les Républicains Maxime Minot, en évoquant « des petits coups de poignards » dans le ventre.

Le but de Sébastien Peytavie et Marie-Charlotte Garin avec ces vidéos, massivement relayées sur les réseaux sociaux ? Souligner à quel point les règles peuvent être douloureuses et incapacitantes. Le premier, député de Dordogne, va défendre une proposition de loi à l’Assemblée le 4 avril visant à favoriser le télétravail en cas de « menstruation incapacitante » et à créer un « arrêt menstruel », calqué peu ou prou sur le modèle espagnol.

Il s’agirait, en clair, d’un droit à 13 jours d’arrêt par an, activables sous réserve de certificat médical pour « menstruations incapacitantes ». Ils seraient pris intégralement en charge par la sécurité sociale et ne souffriraient d’aucun jour de carence.

Ce n’est pas la première fois que des députés, a fortiori les écologistes, proposent de légiférer - en vain - sur ce sujet. Dernier épisode en date : en février, le groupe socialiste au Sénat a échoué à faire adopter un texte instaurant dans les entreprises un arrêt spécifique pour les cas de dysménorrhée (douleurs menstruelles), dont l’endométriose. De là à imaginer un résultat différent si les sénateurs avaient testé le simulateur…

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