PSG: une procédure en cours pour "trafic d’influence" sur le transfert de Neymar
Parti en Arabie saoudite en 2023, Neymar pourrait refaire parler de lui à Paris et au PSG. En parallèle de l’affaire dite des "barbouzeries", impliquant notamment Nasser Al-Khelaïfi et l’ex-directeur de la communication du PSG Jean-Martial Ribes, la justice a ouvert une information judiciaire distincte autour du transfert record de Neymar en 2017 selon les informations dévoilées ce mardi par le journal Le Monde.
Le quotidien a obtenu de la part du parquet de Paris la confirmation d’une procédure pour "des faits susceptibles de recevoir la qualification de trafic d’influence actif et passif" en lien avec l’arrivée de la star auriverde en France en provenance de Barcelone contre 222 millions d’euros. Depuis le 26 février 2024, la justice traiterait donc ce dossier séparément de l’affaire dite des "barbouzeries".
Un ex-député et Darmanin impliqués?
Partie civile dans cette première affaire, Nasser Al-Khelaïfi s’estime victime des agissements de Jean-Martial Ribes et des autres personnes mises en examen: plusieurs policiers, ainsi que l’affairiste Tayeb Benabderrahmane et l’ex-policier Malik Nait-Liman. Jean-Martial Ribes, l’ancien patron de la communication du club francilien, se retrouve également mis en mis en examen pour "trafic d’influence actif" dans l’affaire judiciaire distincte ouverte autour des conditions du transfert de Neymar selon Le Monde.
Parmi les autres personnalités mises en cause dans cette affaire, l’ancien député Hugues Renson est soupçonné d’avoir joué les intermédiaires auprès de Gérald Darmanin (qui a balayé tout acte illégal), afin d’obtenir des avantages en faveur du PSG en échange de cadeaux. Si des échanges téléphoniques sont avérés entre Jean-Martial Ribes et l’ancien élu de la majorité, les enquêteurs veulent avoir la confirmation qu’ils ont servi à obtenir des avantages fiscaux pour le PSG dans le transfert de Neymar auprès du ministère de l'Action et des Comptes public alors à la charge de Gérald Darmanin.
Al-Khelaïfi nie avoir commis un acte illégal
Le siège du PSG, "La Factory", a été perquisitionné mi-février dans le cadre de l'enquête portant sur des soupçons de faveur fiscale accordée au club parisien lors du transfert de Neymar en 2017, un mois après d'autres opérations identiques à Bercy.
Côté parisien, on fait savoir que le club assiste pleinement toutes les parties concernées dans cette affaire, en faisant confiance au système judiciaire français et en attendant avec intérêt le dénouement de cette affaire. Début janvier, lors de son passage dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC, Nasser Al-Khelaïfi avait assuré ne rien avoir fait d’illégal.
"Je ne veux pas parler des affaires car je n’ai pas le temps pour ça. L’avocat s’occupe de ça", avait alors tranché le président du PSG. "Je fais confiance au juge qui va prendre la meilleure décision contre celui qui fait les choses mal."