Transfert de Neymar au PSG: "Si Neymar n'était pas venu, aucun impôt n'aurait été payé", assume Darmanin

Transfert de Neymar au PSG: "Si Neymar n'était pas venu, aucun impôt n'aurait été payé", assume Darmanin

Gérald Darmanin a pris la parole lors d’un micro tendu au village olympique à Saint-Denis, lundi, à propos des perquisitions au ministère des Finances dans le cadre de l’instruction judiciaire en lien avec le transfert de Neymar au Paris Saint-Germain. Le ministre de l'Intérieur, qui était ministre de l'Action et des Comptes publics de mai 2017 à juillet 2020, assume.

"Je suis très heureux que les joueurs de football ou de rugby viennent sur notre territoire et paient justement beaucoup d'impôts et font payer beaucoup d'impôts de recettes. Si Neymar n'était pas venu, aucun impôt n'aurait été payé, aucun maillot de foot n'aurait été vendu en son nom et aucune cotisation sociale ne serait rentrée", a déclaré Gérald Darmanin.

Les perquisitions à Bercy ont été menées le 15 janvier, dans le cadre d'une enquête pour corruption et trafic d'influence qui doit déterminer si le PSG a bénéficié d'une faveur fiscale lors du transfert de l'attaquant brésilien Neymar en 2017 depuis Barcelone, le plus cher de l'histoire (222 millions d'euros).

À l'époque, Gérald Darmanin s'était publiquement "réjoui des impôts que Neymar (allait) pouvoir payer en France", et avait garanti que ses services allaient analyser de près le montage financier du transfert.

Des documents demandés au gouvernement

Les soupçons s'inscrivent dans une instruction menée depuis septembre 2022 autour des opérations d'influence attribuées à l'ex-directeur de communication du club, Jean-Martial Ribes, 57 ans.

Mis en examen le 1er décembre pour une kyrielle d'infractions, Jean-Martial Ribes est suspecté d'avoir utilisé ses fonctions pour obtenir des renseignements sensibles pour le PSG, aussi bien que des avantages personnels pour sa famille, le tout en échange de contreparties telles que des goodies et des places pour des matches du club parisien. La justice se demande si l'ex-vice-président macroniste de l'Assemblée nationale Hugues Renson a tenté d'obtenir du gouvernement des "avantages fiscaux" pour le PSG lors du transfert.

Mardi 16 janvier, le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Éric Coquerel (LFI), a demandé au gouvernement de lui communiquer "dans les meilleurs délais" des documents fiscaux relatifs à ce transfert.

Article original publié sur RMC Sport