Procès de Dani Alves: "Il est rentré très ivre", sa compagne et des amis ont témoigné à la barre

Le deuxième jour du procès de Dani Alves a été l'occasion notamment d'entendre Joana Sanz, la compagne de l'ancienne star du Barça et du PSG. Le footballeur brésilien est jugé depuis lundi 5 février à Barcelone pour une accusation de viol en décembre 2022 lancée par une jeune femme, dont l'identité est protégée par la justice.

"Il est rentré à la maison très ivre, sentant l'alcool", a déclaré à la barre Joana Sanz. "Il s'est écrasé contre l'armoire et s'est effondré sur le lit. Cela ne valait pas la peine de lui parler au vu de son état, il valait mieux remettre cela au lendemain. Dans les WhatsApp, je lui ai demandé s'il venait dîner et il a dit non. Le dernier message a été envoyé vers 23 heures."

Joana Sanz a assuré aussi ne pas avoir demandé le divorce et que Dani Alves ne lui avait rien dit de spécial le lendemain des faits si ce n'est qu'il était avec des amis. Elle a nié par ailleurs s'être mise en colère contre lui ce soir-là parce qu'elle lui avait demandé si elle pouvait sortir avec lui et qu'il lui avait répondu qu'il s'agissait d'une soirée entre garçons.

"C'était à celui qui buvait le plus"

En détention provisoire depuis plus d'un an, le footballeur, qui conteste les faits, est accusé d'avoir violé cette jeune femme dans les toilettes d'un carré VIP de la discothèque Sutton de Barcelone, dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022. Dani Alves se trouvait en compagnie de plusieurs amis, dont certains ont témoigné ce mardi.

Ulises, un ami de Dani Alves, a confirmé que tous les membres du groupe ont bu du vin, du whisky et du gin tonic lors de cette soirée. Il n'était néanmoins pas capable de préciser la quantité exacte. "C'était beaucoup d'alcool parce que nous avions commencé à 14h30 et terminé à 2h30. C'était à celui qui buvait le plus."

Bruno, un autre ami du Brésilien, a affirmé avoir vu Dani Alves et la plaignante en train de danser ensemble au cours de la soirée. Il a raconté aussi que Dani Alves s'était à un moment dirigé vers les toilettes, suivi par la plaignante. "Quand il est sorti des toilettes, il est revenu à côté de moi et il a recommencé à danser", a témoigné l'ami. "Moi, j'étais avec la cousine (de la plaignante) on s'est échangé nos réseaux sociaux. Quand la plaignante est sortie, elle est venue parler avec sa cousine et moi et les deux m'ont dit au revoir." Ce même Bruno dit ne pas avoir vu la victime pleurer: "La plaignante n'avait aucune marque sur le visage, tout était normal."

Alves va parler mercredi

Premier invité à témoigner à la barre, le directeur de la discothèque a lui indiqué que Dani Alves était un "client régulier" du lieu. L'homme a aussi raconté son premier contact avec la victime présumée: "J'étais à la porte, je me suis retourné parce que la sécurité parlait à des filles. L'une d'elles pleurait et on m'a dit qu'elle disait avoir été victime d'une agression sexuelle", a raconté le directeur. "Il lui a fallu beaucoup de temps pour nous raconter ce qui s'était passé. Nous l'avons invitée dans une pièce qui n'était pas ouverte pour être dans un endroit plus calme, sans musique".

"Elle était bouleversée, elle voulait rentrer chez elle", a ajouté le directeur. "Nous avons essayé de la convaincre d'aller dans la pièce adjacente et elle nous a dit qu'elle avait été victime d'une agression sexuelle. Et quand Alves est passé par là, elle a dit 'c'est lui'. Elle a dit que personne ne la croirait parce qu'elle était entrée volontairement et qu'elle avait ensuite voulu partir. Cela ne semblait pas être une histoire de caresse sur les fesses ou quelque chose comme ça. Je lui ai demandé si quelque chose de plus grave était arrivé, et elle m'a répondu que oui. Je lui ai alors demandé s'il y avait eu pénétration et elle m'a dit que oui."

Pour le dernier jour du procès ce mercredi, Dani Alves donnera sa version des faits. Le parquet réclame neuf ans de prison à son encontre, ainsi que le versement de 150.000 euros à la jeune femme et 10 ans de liberté surveillée à l'issue de son incarcération.

Article original publié sur RMC Sport