Les populations locales, grandes perdantes des projets de crédits carbone

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L’article de la semaine

Pourquoi cet article

Cette semaine, nous vous proposons un article un peu technique du Guardian qui revient sur les dérives liées aux crédits carbone. Cette mesure s’est peu à peu imposée dans de nombreux pays du monde à l’issue des conférences internationales tels que le protocole de Kyoto de 1997 ou l’accord de Paris de 2015 sur la réduction des gaz à effet de serre (GES).

Le principe d’une “Bourse au carbone” a ainsi été institué, permettant aux acteurs publics ou privés de vendre des crédits carbone aux entreprises les plus polluantes en échange de projets visant à limiter le réchauffement climatique. Or, depuis son instauration, ce principe est souvent critiqué pour les dérives qu’il entraîne.

Cet article peut être utile aux élèves de terminale qui étudient le thème 5 : “Environnement, entre exploitation et protection : enjeu planétaire”. Il peut aussi donner lieu à un sujet de grand oral transversal pour les élèves qui cumulent les spécialités HGGSP et SES (sciences économiques et sociales).

S’il ne fallait retenir qu’une citation

“Depuis 2011, ce projet a généré plus de 100 millions d’euros de revenus à lui seul grâce à la vente, à des entreprises occidentales, de crédits carbone équivalents aux émissions nationales du Kenya en 2022, selon des chiffres rendus publics (mais effacés depuis) par le porteur de projet.”

Cet article du quotidien britannique Guardian s’intéresse à un programme de compensation carbone qui concerne une région du nord-est du Zimbabwe. Comme le montre la citation que nous avons choisie, ce programme a généré d’immenses bénéfices pour les sociétés qui ont financiarisé ces crédits carbone à destination d’entreprises occidentales. Le principe est que les entreprises polluantes peuvent acheter des crédits carbone pour compenser leurs émissions de GES en investissant dans des programmes qui permettent de lutter contre le réchauffement climatique.

En l’occurrence, dans cette région du Zimbabwe, il s’agit du projet Kariba, qui a pour but de préserver la forêt de la déforestation. Or, comme le montre l’enquête, les populations locales n’ont que très peu bénéficié des retombées économiques de ce programme, malgré les 100 millions d’euros de bénéfices enregistrés.

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