Aux Philippines, le président Marcos revient de Washington avec un accord militaire renforcé

Le président philippin, Ferdinand Marcos JR., est montré sur le tarmac de l’aéroport Villamor de Manille, alors qu’il revient d’une visite officielle à Washington, en première page du Manila Standard du 15 avril. Au-dessus, le titre reprend la dernière déclaration présidentielle sur le “changement de dynamique” dans la région, opéré grâce au nouveau “bloc Philippines – États-Unis – Japon”, en réaction aux “velléités agressives de la Chine”.

Regain de tensions en mer de Chine méridionale entre les Philippines et la Chine autour du banc Second Thomas.. COURRIER INTERNATIONAL, “THE WALL STREET JOURNAL”
Regain de tensions en mer de Chine méridionale entre les Philippines et la Chine autour du banc Second Thomas.. COURRIER INTERNATIONAL, “THE WALL STREET JOURNAL”

À l’appui, le Manila Standard affiche une autre photo à la une, prise le dimanche 14 avril, bien plus martiale : un soldat de la marine états-unienne participe à un exercice à balles réelles à bord du contre-torpilleur lance-missiles Burke USS Higgins en mer des Philippines – également appelée “mer de Chine méridionale”. Et pour cause, salue le quotidien philippin :

“Biden mobilise 128 millions de dollars [120 millions d’euros] pour de nouveaux projets dans le cadre de l’[accord de coopération renforcée en matière de défense] EDCA avec les Philippines.”

Resserrer les rangs

Le sommet tripartite qui a réuni, le 11 avril, à Washington, le président Marcos Jr. et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, et le président américain, Joe Biden, à l’invitation de ce dernier, était une première. Il a permis de resserrer les rangs entre les trois alliés devant l’influence grandissante de Pékin dans le Pacifique ouest.

“J’en ai profité pour informer [mes deux interlocuteurs] des derniers événements en cours en mer de Chine méridionale, et notamment le récent incident sur le haut-fond d’Ayungin.”

Connu également sous le nom de “banc Second Thomas” – ou “récif Ren’ai” en Chine –, cet atoll philippin, situé au cœur de l’archipel des Spratly, est au centre d’affrontements larvés entre navires de la milice maritime chinoise et garde-côtes philippins depuis plusieurs mois.

Face à cette menace, précise le Manila Standard, “il existe désormais neuf bases philippines que les États-Unis sont autorisés à utiliser dans le cadre de l’EDCA”. Pékin est prévenu.

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