Mort de Thomas: Panot salue la dissolution de groupuscules d'ultradroite proposée par Darmanin

Un soutien plutôt rare. La présidente des députés insoumis a salué la dissolution de trois groupuscules d'ultradroite proposée ce mardi par Gérald Darmanin, deux jours après des échauffourées directement liés à la mort de Thomas à Crépol.

"C'est important que le gouvernement prenne enfin à bras-le-corps la question des groupuscules d'extrême droite", a expliqué Mathilde Panot ce mardi lors d'un point presse à l'Assemblée nationale.

Des rassemblements d'ultradroite dans plusieurs villes

Dès 2019, le groupe parlementaire des insoumis avait réclamé une commission d'enquête sur ce phénomène, sans y parvenir. Le ministre de l'Intérieur a évoqué sur France inter sa volonté de "proposer la fin de divers groupuscules", citant notamment "la division Martel", dans le viseur du gouvernement depuis plusieurs mois.

Plusieurs rassemblements ont été organisés ces derniers jours à l'initiative de groupuscules d'ultradroite, dont un samedi à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, appelant à "la justice" pour l'adolescent, tué à l'arme à l'arme blanche lors d'une fête de village le 18 novembre dernier.

Des tentatives de "guerres de religion"

Six personnes présentes lors de ce rassemblement d'ultradroite ont été condamnées à des peines de six mois à dix mois de prison ferme pour "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences", "dégradations" ou encore "violence" sur policier.

Trois manifestations ont eu lieu ce lundi à Lyon, Grenoble et Aix-en-Provence. D'autres sont prévus cette semaine à Lille et Bordeaux, alors qu'un "appel à se mobiliser devant toutes les mairies de France" a également été lancé.

Mathilde Panot a également mis ses pas dans ceux d'Olivier Véran. Le porte-parole du gouvernement a dit craindre "le risque d'un basculement de notre société, si nous ne sommes pas à la hauteur" lors d'une visite à Crépol lundi.

"Nous partageons ce constat. Il y a des forces dans ce pays qui tentent à tout prix de refaire de la France un endroit où il y aurait des guerres de religion", a analysé la patronne des députés insoumis.

Une minute de silence à l'Assemblée

"La France a déjà vécu trois siècles de guerre de religion et nous ne laisserons pas faire les fascistes et l'extrême droite qui veulent tenter d'y revenir", a encore précisé l'élue du Val-de-Marne.

Les députés rendront hommage à Thomas ce mardi lors d'une minute de silence avant les questions d'actualité au gouvernement.

Article original publié sur BFMTV.com