“Maisons pillées, puits détruits, bétail volé” : la guerre aux portes d’El-Fasher, dernier bastion de l’armée soudanaise au Darfour

El-Fasher, dernière grande ville du Darfour encore sous le contrôle des Forces armées soudanaises (FAS), est assiégée depuis plusieurs mois par le mouvement paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR). Une escalade des violences autour de cette ville ces derniers jours fait craindre une crise humanitaire majeure. Des témoignages, corroborés par des vidéos et des images satellite, font état de villages incendiés et de populations déplacées dans cette zone.

Dimanche 28 avril, les Forces de soutien rapide (FSR) ont tenté de prendre d’assaut la ville d’El-Fasher, après avoir attaqué des villages alentour plus tôt le même mois. Toutefois, selon des témoignages d'habitants, l'attaque a été repoussée par les Forces armées soudanaises (FAS), et des mouvements armés alliés issus de la coalition des Forces conjointes.

El-Fasher est la capitale du Nord-Darfour, un des cinq États soudanais qui forment la région du Darfour.

“Les produits de première nécessité n’entrent plus.”

La rédaction des Observateurs de France 24 a pu joindre un travailleur humanitaire sur place. Ahmed (pseudonyme) raconte :

Les accrochages ont eu lieu dans les quartiers est d’El-Fasher. Ce qui s’est passé précisément : les FSR ont tenté d’ouvrir une brèche dans les défenses de l’armée et des Forces conjointes. Mais l’assaut a été repoussé.

Ces affrontements ont provoqué un climat de terreur parmi la population.

El-Fasher est donc la seule ville du Darfour qui n’est pas tombée aux mains des FSR. Cette ville compte plusieurs camps de déplacés. Des milliers de personnes y vivent depuis la guerre du Darfour de 2003. On peut citer celui de Zamzam, Abuja, ou encore Nifasha.


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