Mort d’Ebrahim Raïssi : la très courte réaction de la France après la mort du président iranien

Une photo d’illustration montrant le ministre français des Affaires étrangères et européennes, Stéphane Sejourne.
MIGUEL MEDINA / AFP Une photo d’illustration montrant le ministre français des Affaires étrangères et européennes, Stéphane Sejourne.

INTERNATIONAL - Une très courte déclaration. Dans un communiqué officiel, la France a adressé ses condoléances suite au décès dimanche dans un accident d’hélicoptère du président iranien Ebrahim Raïssi et de son ministre des Affaires étrangères, Hosseinn Amir Abdollahian. « La France présente ses condoléances à la République islamique d’Iran », a sommairement déclaré le ministère des Affaires Étrangères, ce lundi 20 mai.

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La France « adresse également ses pensées aux familles des victimes de cet accident », a précisé le Quai d’Orsay sans plus de commentaires. Dans le même temps, l’Otan a également présenté ses « condoléances au peuple iranien », tandis que le président russe Vladimir Poutine a rendu hommage à Ebrahim Raïssi en le qualifiant de « véritable ami » de Moscou.

Le décès du dirigeant à 63 ans ouvre une période d’incertitude politique en Iran, au moment où le Moyen-Orient est secoué par la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, un allié de la République islamique. Sa mort brutale va entraîner une élection présidentielle au suffrage universel qui devra être organisée « dans les 50 jours », soit d’ici au 1er juillet.

La réaction de l’UE suscite la controverse

Le président du Conseil européen Charles Michel a également présenté ce lundi de « sincères condoléances » au nom l’Union Européenne, tout comme le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui a déclaré que « l’Union européenne présente ses condoléances » après cet « accident d’hélicoptère tragique ». Cependant, ces deux messages ont suscité des réactions scandalisées sur les réseaux sociaux de la part d’élus, responsables politiques ou anonymes, dont certains utilisaient le mot-clé « pas en mon nom ».

« Pouvez-vous regarder dans les yeux les courageuses femmes et combattants de la liberté d’Iran ? (...) Honte à vous », a notamment réagi sur X l’eurodéputé suédois David Lega (PPE, droite). L’ancien secrétaire d’État belge Theo Francken (N-VA, nationalistes flamands) a aussi dénoncé « des condoléances européennes pour la mort d’un boucher et d’un cruel meurtrier de masse ». « Pas en mon nom », a aussi indiqué sur X le responsable néerlandais d’extrême droite Geert Wilders.

La veille, l’UE avait activé son système de cartographie pour aider l’Iran à retrouver l’hélicoptère, en réponse à une demande de ce pays. Mais cette annonce par le commissaire européen en charge de l’aide humanitaire, Janez Lenarcic, qui a utilisé le mot-clé « Solidarité de l’UE » avait déjà provoqué de vives critiques.

L’Iran est visé par des sanctions de l’UE en raison de ses activités nucléaires, de son soutien militaire à la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine, et des violations des droits humains dans ce pays. Elles ont été renforcées après la répression des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique.

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