"Hiérarchiser les périls" : Glucksmann minimise le poids de LFI et juge que "le macronisme est mort"

Dans une tribune publiée par le journal Le Monde ce mardi 18 juin, l'eurodéputé Place publique appelle à se mobiliser pour le Nouveau Front populaire lors des élections législatives. Face au risque de l'extrême droite, il demande à ses électeurs de "hiérarchiser les périls".

Un appel au vote. L'eurodéputé Place publique Raphaël Glucksmann indique dans les colonnes du journal Le Monde "comprendre le trouble" de ses électeurs lors des élections européennes qui hésitent à voter pour le Nouveau Front populaire pour les élections législatives du 30 juin et 7 juillet. "Mais lorsque l’extrême droite est aux portes du pouvoir, hiérarchiser les périls devient une obligation, écrit-il dans une tribune publiée ce mardi 18 juin.

"Qui peut décemment croire que la principale menace sur la République vient d’une France insoumise divisée et diluée dans une large coalition électorale dont elle n’a pas la maîtrise quand le Rassemblement national seul peut conquérir la majorité absolue à l’Assemblée dans moins de trois semaines?" demande Raphaël Glucksmann.

Le social-démocrate, qui a été très critique du mouvement de Jean-Luc Mélenchon s'est derniers mois, a finalement rejoint l'union de la gauche sous la bannière du Nouveau Front populaire pour les élections législatives.

"Nous avons bataillé sans relâche pour faire en sorte que le Nouveau Front populaire ne soit pas une Nupes 2 et il est clair cette fois aux yeux de tous, y compris les siens, que Jean-Luc Mélenchon ne sera pas premier ministre. Il est clair aussi que la ligne dominante n’est plus la sienne", martèle Raphaël Glucksmann.

"Alors oui, les purges sont insupportables, oui, des candidats 'insoumis' ont franchi les limites de l’acceptable, oui la gauche doit affronter ses démons, les fractures qui la minent et les violents qui la salissent", reconnaît-il toutefois.

Mais face au risque de l'arrivée du RN et de Jordan Bardella au pouvoir, Raphaël Glucksmann demande à ses électeurs de mettre un bulletin Nouveau Front populaire dans l'urne le dimanche 30 juin.

"Les leçons de morale sont tout sauf morales si elles conduisent à consentir au triomphe du pire", résume-t-il. "La seule morale qui doit nous guider ces jours-ci est celle de l’extrême urgence. Elle suppose de fonder ses choix sur une analyse clinique de la situation".

"Le macronisme est mort ce 9 juin 2024. Il n’a ni la force ni la légitimité pour faire barrage", tranche donc Raphaël Glucksmann, qui estime que "seule la gauche peut être la digue dont la démocratie française a tant besoin".

Le leader de Place publique y pose toutefois une condition. Comme François Hollande, il appelle à un désistement républicain au second tour si jamais le candidat du Nouveau Front populaire n'est pas le mieux placé.

Déjà le vendredi 14 juin, Raphaël Glucksmann affirmait que "la seule chose" qui importe à ses yeux est "que le Rassemblement national ne gagne pas ces élections législatives et ne gouverne pas ce pays". L'eurodéputé disait se lancer "dans une lutte à mort contre l'extrême droite".

Article original publié sur BFMTV.com