"Laissez ma fille tranquille": Judith Godrèche défend Tess Barthélémy, victime de commentaires sur sa robe

Judith Godrèche, une des voix du mouvement #MeToo en France, réagit aux commentaires désobligeants sur la robe arborée par sa fille Tess Barthélémy à Cannes. Dans un message publié lundi 20 mai sur Instagram, l'actrice française s'agace de la "misogynie" dont est victime la jeune femme de 19 ans:

"Laissez ma fille tranquille", écrit-elle. "Et toutes les filles, et toutes les femmes, couvertes ou court-vêtues, cis ou trans."

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"Cessez de juger - encourager - inciter - promouvoir cette culture du viol. Cette misogynie tourne en rond", poursuit-elle, avant de conclure: "Il est encore temps d'échanger les grimaces pour des sourires. La bienveillance n'est pas un échec."

Du "slut-shaming"

Judith Godrèche a monté les marches de Cannes la semaine dernière pour présenter son court-métrage Moi aussi, sur les violences sexuelles. Elle était accompagnée de sa fille, qui joue et danse dans le court-métrage. La jeune actrice et danseuse s'est présentée dans une robe dos-nu qui a suscité des commentaires désobligeants sur les réseaux sociaux, dont le média féministe Fraîches donne quelques exemples.

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La publication dénonce le "slut-shaming" dont est victime l'adolescente, une pratique qui "consiste à stigmatiser, culpabiliser ou disqualifier toute femme dont l'attitude ou l'aspect physique serait jugé 'provocant'."

Collègues et mère-fille

Tess Barthélémy est la fille de Judith Godrèche et du cinéaste Maurice Barthélémy. Mère et fille se donnent la réplique dans Icon of French Cinema, série créée par Judith Godrèche et diffusée par Arte en décembre dernier. Ce récit autobiographique a mené l'actrice de 52 ans à porter plainte pour viols sur mineure contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, des années après les faits présumés.

Depuis, Judith Godrèche est devenue une figure de proue de la libération de la parole. Après un discours engagé lors de la dernière édition des César, elle s'est exprimée devant le Sénat pour réclamer des mesures de protection des plus jeunes sur les plateaux de tournage.

Article original publié sur BFMTV.com