Judith Godrèche dénonce "l'emprise" du réalisateur Benoît Jacquot quand elle avait 14 ans et lui 40
"La petite fille en moi ne peut plus taire ce nom. Il s'appelle Benoît Jacquot." Ce week-end, l'actrice Judith Godrèche a dénoncé sur son compte Instagram "l'emprise" du réalisateur Benoît Jacquot avec qui elle a eu une relation alors qu'elle avait 14 ans et lui 40.
Une décision prise par l'actrice après la diffusion sur les réseaux sociaux par la journaliste Hélène Devynck, l'une des plaignantes de l'affaire PPDA, de l'extrait d'un documentaire de Gérard Miller, L'Interdit, où Benoît Jacquot détaille sa relation avec Judith Godrèche.
S'il a conscience qu'il s'agit d'une "transgression", le metteur en scène affirme dans cet extrait multipartagé que la comédienne "n'en avait rien à foutre" et que "même elle, ça l'excitait beaucoup".
Avant d'assurer que le cinéma est "une sorte de couverture pour des mœurs de ce type-là" car sa relation avec la jeune comédienne lui a valu dans le milieu du cinéma "une certaine estime, une certaine admiration pour ce que d'autres aimeraient sans doute bien pratiquer aussi".
"Je ne me serais probablement jamais exprimée de manière aussi personnelle sur ces réseaux si ce documentaire n'était tombé sous mes yeux", a commenté Judith Godrèche. "Non, Benoît Jacquot, une fille comme elle avait 14 ans, et non ça ne l'excitait pas."
"Tout dire"
Tout en précisant avoir "peur de ne plus travailler, de ne pas être soutenue", et que Benoît Jacquot, qui "manipule encore celles qui pourraient associer leurs noms au mien", "menace" de la "traîner en justice pour diffamation", Judith Godrèche indique qu'elle va réfléchir "où, quand, comment tout dire": "Je me dois de le faire pour nos filles, nos petites sœurs."
C'est la première fois que la comédienne trois fois nommée aux César cite ouvertement le nom de Benoît Jacquot. Elle avait cependant évoquée cette relation dans sa série Icon of French Cinema et dans diverses interviews sans toutefois citer le nom du réalisateur français.
"On peut se faire prendre dans les filets d'une personne plus puissante et l'art est un tremplin extrêmement favorable à ça", expliquait-elle notamment dans Elle.