L’Ukraine vote une nouvelle loi de mobilisation controversée sur fond de bombardements massifs

C’est un texte qui “vise à accroître la taille de l’armée ukrainienne tout en évitant une réaction négative de l’opinion publique”, résume The New York Times.

Le jeudi 11 avril, quelques heures seulement après une série d’attaques massives sur le système énergétique du pays, le Parlement ukrainien a voté une loi pour mobiliser davantage d’hommes, alors que le pays souffre d’une pénurie de soldats volontaires.

Le texte “offre un mélange d’incitations financières pour ceux qui prendraient les armes, notamment une prime spéciale pour les soldats au front et des indemnités de décès pour les familles de ceux qui tomberaient au combat”, souligne le quotidien. Mais il “impose également de nouvelles sanctions aux hommes ukrainiens qui tentent de se soustraire au service, comme la suspension du permis de conduire pour ceux qui ne se présenteraient pas”.

“Aucune issue, à part finir handicapé ou mourir”

La loi demeure toutefois très controversée. Le texte a fait scandale en raison de la suppression à la dernière minute d’une clause prévoyant la démobilisation des soldats ayant servi trente-six mois, un coup dur pour les militaires présents sur le front depuis plus de deux ans.

Selon CNN, des dizaines d’épouses et de proches de militaires servant actuellement dans l’armée ukrainienne se sont rassemblés jeudi devant le Parlement ukrainien pour protester contre l’adoption du texte, exigeant que des délais de démobilisation soient inclus.
“Les défenseurs du pays, sur lesquels repose l’indépendance du pays tout entier, ont été trompés”, a notamment affirmé à la chaîne américaine Anastasia Bulba, dont le mari, Vitalii, s’est porté volontaire pour rejoindre l’armée immédiatement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022.

“La démobilisation est nécessaire pour que les gens puissent se reposer”, note de son côté Dimytro, un membre volontaire de la Garde nationale ukrainienne qui combat actuellement à l’est. “Sans cela, c’est comme s’il y avait une porte d’entrée [pour se battre], mais aucune issue, à part finir handicapé ou mourir.”

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