Législatives : le RN et le piège de la binationalité

Sébastien Chenu est l'un des fervents défenseurs de l’interdiction de la double nationalité.  - Credit:François Greuez/Sipa
Sébastien Chenu est l'un des fervents défenseurs de l’interdiction de la double nationalité. - Credit:François Greuez/Sipa

Il est des sujets qu'une formation politique devrait mieux éviter. La question des ingérences étrangères en est définitivement une pour le Rassemblement national. Comme celle de la double nationalité, sans nul doute… Le parti à la flamme l'a découvert une nouvelle fois à ses dépens ces derniers jours alors qu'une polémique perturbe sa campagne peu avant le premier tour des élections législatives. Celles-là mêmes qui pourraient bien le conduire pour la première fois de son histoire au pouvoir, et son président, Jordan Bardella, à Matignon.

Tout a commencé par une simple bourde. Sur le plateau de Touche pas à mon poste, sur C8, le 13 juin dernier, le vice-président Rassemblement national de l'Assemblée nationale sortante, Sébastien Chenu, défend avec verve l'interdiction de la double nationalité : « Je suis attaché au fait qu'une nationalité, vous en avez une et elle dit beaucoup de ce que vous êtes. […] On ne peut pas être français pour certaines choses et uruguayen pour d'autres. »

Un obstacle à la conquête de nouveaux électeurs pour le RN

Problème. Il s'agit d'une mesure phare du programme présidentiel de Marine Le Pen… de 2017. La candidate nationaliste a fini par l'enterrer peu avant la présidentielle de 2022. Précisément lors de la présentation de son projet de référendum pour l'immigration le 28 septembre 2021 à Paris. « La France a évolué. C'est une mesure qui n'est pas déterminante dans la lutte contre l'immigration et qui pouvait blesser inutilement d [...] Lire la suite